« P.R.E.V.ENIR » et « Tous Ensemble » contre la radicalisation et l’extrémisme violent
Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le Colonel major Omer Bationo, a officiellement lancé les deux projets financés par le Fonds mondial pour l’engagement de la communauté et la résilience (GCERF), ce jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou.
Le premier projet, intitulé « P.R.E.V. ENIR, pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent par l’amélioration de la résilience des populations vulnérables », est mis en œuvre par le consortium Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) et la Cellule nationale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent du G5-Sahel (CellRad-BF).
Avec un budget de plus de 800 millions F CFA, son objectif est d’accroître les capacités de résilience face au risque de radicalisation et d’extrémisme violent des jeunes et femmes.
Il est principalement attendu de ce projet, entre autres, la mise en place et la redynamisation de structures locales de paix dans la zone d’intervention, la redynamisation des cadres de concertation communaux de promotion du dialogue social et politique, la vulgarisation des textes sur le foncier rural et le pastoralisme.
Les bénéficiaires directs dudit projet sont estimés à 49 000 dont 23 800 hommes. 100 800 personnes dont 68 400 femmes bénéficieront indirectement du projet par le biais des réinvestissements des bénéficiaires directs au sein des ménages.
Prévus pour être développé au Nord et au Sahel, le projet couvre prioritairement les communes de Dori, Bani, Seytanga, Gorom-Gorom et Djibo, pour ce qui concerne la région du Sahel et les communes de Ouahigouya, Gourcy, Séguénéga et Yako, pour la région du Nord.
« TOUS ENSEMBLE »
Le second projet « TOUS ENSEMBLE ! rebâtir une cohésion sociale à travers la prévention de la radicalisation et la promotion du dialogue intra et inter communautaire et la résilience des pasteurs » est exécuté par le Réseau Afrique jeunesse (RAJ).
D’un budget de plus de 600 millions F CFA, il vise globalement à contribuer à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale au Burkina Faso. Les activités principales de ce projet visent, parmi tant d’autres, à mettre en place un système d’alerte précoce fonctionnel, la mise en œuvre d’accords de dialogue pacifique.
Les groupes cibles sont les leaders coutumiers et religieux ; les élus locaux ; les pasteurs ; les jeunes pasteurs ; les OSC de jeunes et femmes, les Personnes déplacées internes (PDI), les Hommes de médias, les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Tout comme le premier projet, il intervient dans les régions du Nord (province du Loroum et du Yatenga) et du Sahel (province du Seno et du Yagha).
Deux projets, un montant global de 1 536 032 940 F CFA
François Ramdé, représentant des récipiendaires, a laissé entendre que c’est un défi pour eux d’être sélectionnés. « Il nous faudra réussir ce défi, celui de contribuer efficacement à la promotion du vivre ensemble pacifique entre les différentes communautés en soutenant leurs différents efforts et en renforçant leur résilience, leur résistance à faire face aux menaces d’endoctrinement et d’enrôlement des groupes radicaux et extrémistes », a-t-il fait savoir.
Pour Youssouf Ouattara, représentant du GCERF, les projets de l’UFC-Dori et du RAJ sont les premiers résultats probants des travaux du mécanisme régional du financement au Burkina Faso.
« Ces organisations mettront à profit leurs expériences respectives pour proposer des initiatives de solutions alternatives tangibles et prometteuses qui impliquent tous les acteurs clés y compris les femmes et les hommes de couches vulnérables », a-t-il indiqué avant d’informer d’un probable financement d’« au moins deux autres projets d’ici la fin de l’année ».
Issaka Sourwema, ministre des affaires religieuses et coutumières, a remercié le GCERF pour son soutien apporté au Burkina Faso en général à travers l’UFC-Dori et le RAJ.
Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le Colonel major Omer Bationo, a rassuré de ce que le gouvernement mettra tout en œuvre pour accompagner les différentes initiatives et l’ensemble des autres projets en droite ligne avec la démarche desdites initiatives.
Il a également lancé un appel à l’ensemble des Burkinabè afin qu’ils se mobilisent en bloc dans la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation.
Pour rappel, le montant cumulé des deux projets est de 2 600 000 dollars US soit 1 536 032 940 F CFA. Ils ont une durée de 36 mois (3 ans) pour compter du 1er janvier 2022.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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