Qui est Abdel Kader, cet Algérien exposé à Marseille en France ?

L’Emir Abdel Kader, né en 1808, fut dans les années 1800 le « meilleur ennemi de la France ». Il  consacrera 15 années de sa vie à combattre la colonisation de l’Algérie par la France ; une colonisation ayant durée 130 ans. Ce Chef de guerre arabe, leader spirituel est le père de la nation algérienne. Depuis quelques jours, il fait l’objet d’une exposition au Mucem de Marseille en France.

Cette exposition historique met en avant environ 250 œuvres et documents illustrant la vie d’Abdel Kader. Il s’agit notamment du « traité de Tafna » de 1837 signé par le général Bugeaud, commandant des troupes françaises, et l’Emir Abdel Kader, qui accordait à ce dernier le gouvernement sur une grande partie de l’Algérie.

Il est également exposé, la déclaration solennelle du 30 octobre 1852 à Louis Napoléon Bonaparte par laquelle, en échange de sa libération après cinq ans de captivité, il s’engageait à ne plus exercer de pouvoir politique ou militaire et à ne pas retourner en Algérie. Les sources émanent de collections publiques et privées et mettent en exergue la personne et le combat de l’Emir Abdel Kader.

Il est à rappeler qu’Abdel Kader en 1947 après plus de quinze ans de combat, avait négocié de déposer les armes contre un document lui permettant de circuler librement. Mais la France avait fini par trahir son engagement en le capturant et le transférant avec son entourage au château d’Amboise. Napoléon III qui admirait l’Emir, sera celui qui ordonnera sa libération contre le serment de ne plus créer de troubles.

Ancré dans la foi musulmane et ses traditions, Abdelkader tenait son autorité de la charia, la loi islamique, mais il a toujours dialogué avec des représentants des autres religions. En 1860, réfugié à Damas, il sauva des chrétiens lors d’émeutes qui les visaient, ce qui lui valut une reconnaissance internationale et des décorations, dont la légion d’honneur. Après l’indépendance de l’Algérie, il a été érigé en héros national par le Front de Libération Nationale (FLN). Décédé à Damas en 1883 à l’âge de 74 ans, ses cendres ont été transférées à Alger.

 Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Africanews