Procès Thomas Sankara : La restitution des biens rejetée par le Tribunal
Ouvert depuis le lundi 11 octobre 2021, le procès Thomas Sankara et 12 autres s’est poursuivi ce mardi 10 mai 2022, au tribunal militaire délocalisé à la salle des banquets de Ouaga 2000. Le président du tribunal a livré le verdict sur les intérêts civils.
Le 25 avril 2022, les plaidoiries des réclamations civiles dans le cadre du procès Thomas Sankara et 12 autres avaient commencé. Les victimes des évènements du 15 octobre 1987 ont réclamé des réparations, c’est le lieu pour Urbain Méda, président du Tribunal, de donner son verdict.
Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando ont été condamnés solidairement à payer 1 Franc symbolique aux ayants droit du capitaine Thomas Sankara, à en croire le président du tribunal.
Ces derniers (ndlr Blaise, Diendéré, Hyacinthe), ont également été condamnés à payer solidairement aux avocats de la famille Sankara inscrits aux barreaux étrangers, 40 millions de FCFA. Quant aux avocats inscrits aux barreaux burkinabè, 1 Franc symbolique leur sera versé, toujours des propos du président du tribunal.
Pour Maitre Bénéwendé Sankara, avocat de la famille Sankara, la demande de ce franc symbolique est née du fait qu’eux avocats de barreau burkinabè avaient estimé que leur lutte dans le cadre du procès Thomas Sankara n’avait pas besoin d’une quelconque rémunération.
« Les avocats inscrits au barreau du Burkina Faso avaient estimé que dans le combat judicaire qu’ils ont mené dans le dossier du président Thomas Sankara, ils n’avaient pas besoin d’être rémunérés. Ils ont donc décliné le paiement d’honoraire dans ce dossier.
Par contre, les avocats étrangers qui se sont inscrits dans des barreaux comme en France et au Canada qui ont exposé des faits ont souhaité que ces faits soient remboursés à titre forfaitaire. La chambre a fait droit en accordant 40 millions à titre de somme forfaitaire à l’ensemble des avocats. Et deux millions 500 au barreau du Canada », a-t-il expliqué.
« On prend acte »
Par ailleurs, la requête relative à la restitution des biens a été rejetée par le tribunal, car « mal fondée », des qualifications du juge Méda. Une décision que Maitre Sankara déplore, car pour lui c’est un préjudice objectif.
« Nous déplorons la décision de la chambre de ne pas accéder à cette requête, mais avec la famille, nous allons certainement aviser, sinon que c’est un préjudice qui est là, qui était objectif, mais la chambre en a décidé autrement. On prend acte », a-t-il signifié.
L’Agence Judicaire d’État, pour sa part, compte analyser le dossier de fond en comble pour voir les aspects qui vont dans le sens de leurs demandes, et les aspects qui contrarient leurs demandes, et aviser. Il faut noter que le tribunal a décidé que l’État n’a pas droit à une indemnisation dans le dossier.
Aussi, des indemnisations ont-elles été accordées aux autres ayants droit des victimes des évènements du 15 octobre 1987.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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