Lutte contre le terrorisme : « Comment rassurer avec un discours ambigu ? », se demande le CISC

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Pour donner sa lecture de la situation sécuritaire, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé, ce vendredi 27 mai 2022 à Ouagadougou, une « persistance » des exécutions sommaires et extra-judiciaires.

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Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a donné de la voix notamment sur la situation sécuritaire du Burkina Faso. Le secrétaire général du CISC, Dr Daouda Diallo, a relevé que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader.

« La présente conférence de presse se tient dans un contexte particulièrement difficile marqué par la recrudescence des attaques terroristes, la persistance des exécutions sommaires et extra-judiciaires, les enlèvements et disparitions forcées, les déplacements massifs de populations civiles fuyant les exactions, des morts suspectes dans des brigades de gendarmerie mais aussi le flou entretenu dans le discours officiel sur le dialogue avec les Groupes armés terroristes », a-t-il souligné.

Lire également 👉Lutte contre le terrorisme au Burkina : Le CISC dit non aux civils armés !

A l’écouter, l’avènement du coup d’Etat du 24 janvier 2022 avait suscité beaucoup d’espoir chez la plupart des Burkinabè surtout sur le plan sécuritaire.

« Les premiers discours semblaient rassurants, notamment en ce qui concerne le respect des droits humains et la volonté de venir à bout du terrorisme en adoptant des stratégies innovantes alliant actions militaires et dialogue communautaire.

Mais, quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader au fil des jours et le quotidien des Burkinabè est plus que jamais catastrophique. Les attaques se poursuivent et même s’intensifient », a indiqué le secrétaire général du CISC.

Pour essayer de juguler cette crise, le gouvernement de la transition a annoncé la mise en place des comités locaux de dialogue. Dr Daouda Diallo a déploré une incohérence dans les discours.

« Le discours officiel est assez flou. Car, tout en invitant les leaders communautaires à s’impliquer pleinement pour la réussite du dialogue, le gouvernement soutient qu’il ne négocie pas. Aussi, soutient-il que l’initiative est venue des Groupes armés terroristes. Comment rassurer avec un tel discours ambigu ? », a-t-il relevé. 

Pourtant, selon lui, si le processus est bien conduit avec la transparence et la volonté politique requise, la mise en place des Comités locaux de dialogue pourrait permettre de réduire significativement la violence armée au Burkina Faso et ainsi offrir des opportunités de retour dans la république pour des jeunes abusivement enrôlés.

Le CISC a estimé, pour sa part, que la principale condition de succès de ces comités de dialogue, « c’est la sincérité et une volonté politique réelle ».

Par ailleurs, le CISC a interpellé le gouvernement à  faire de la lumière sur les dossiers de crime de masse, l’arrêt immédiat des exactions multiformes, exécutions sommaires et extra-judiciaires, enlèvements et disparitions forcées, actes de torture et séquestrations par les FDS, les VDP, les Koglwéogo et les Dozo.

Jules César KABORE

Burkina 24

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