2e édition du FESPACI : « Puiser dans nos cultures pour résoudre les problèmes fonciers »

La deuxième édition du Festival du Patrimoine Culturel à Imkouka (FESPACI) bat son plein dans la commune rurale de Toéghin. Placée sous le signe de la cohésion sociale, la cérémonie d’ouverture du FESPACI 2022 a eu lieu à Imkouka le vendredi 27 mai 2022.

Le deuxième rendez-vous consécutif du Festival du Patrimoine Culturel à Imkouka (FESPACI) tient sa promesse. Un évènement visiblement adopté par la population et environnants de Imkouka, dans la commune rurale de Toéghin dans le Kourwéogo.

Entre prestation d’artistes, visites de sites, foire, etc. les festivaliers vivront au rythme d’un FESPACI tenu sous le signe de la cohésion sociale d’où le thème « La valorisation du patrimoine culturel et la cohésion sociale dans un contexte de spéculation foncière ».

Ce thème en lien avec l’actualité vise, selon le promoteur de FESPACI, Yacouba Ouédraogo, à « puiser dans nos cultures pour résoudre les multiples problèmes fonciers qui se posent aujourd’hui ». Et le parrain le Naaba Saonré de Nab-Rabogo a fait un exposé sur le thème. A l’entendre, les dépositaires traditionnels ont été écartés de la gestion du foncier.

« Quand on va mettre la tradition devant, il n’y aura pas de conflit foncier au Burkina Faso. Si l’Etat confie le problème foncier aux coutumiers, vous allez voir qu’il n’y aura même pas de discussion. Avant que l’Etat ne soit installé, ce sont les chefs coutumiers et les chefs traditionnels qui ont installé les villages.

Ils connaissent aussi l’histoire. C’est pour dire que s’il  y a des conflits autour du foncier, il suffit que le gouvernement dise aux chefs coutumiers et traditionnels, nous, on vous demande de gérer la situation pour qu’il y ait la paix. 

Les problèmes sont venus des collectivités territoriales car, vouloir juger le problème foncier par la justice, la justice peut forcer des gens à être ensemble mais peut pas les forcer de s’aimer », a-t-il indiqué.

Moctar Sanfo, directeur général du patrimoine culturel, représentant le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme à la cérémonie d’ouverture du FESPACI, a salué la mobilisation.

« Ce festival a de l’avenir. Nous sommes à la deuxième édition, la mobilisation nous permet de dire que c’est un festival qui a requis une adhésion populaire et cela aussi témoigne de la sérénité des communes », a-t-il apprécié.

Le promoteur du FESPACI est porteur d’un projet qui vise la construction d’un centre culturel à hauteur de 260 millions F CFA à Imkouka. Et la procédure avance bien. « Nous avons pu mobiliser le foncier de plein gré avec les ressortissants de Imkouka, de la commune ainsi que l’aval de l’administration.

 En therme de mobilisation financière, nous avons plus de 70% du budget estimé pour la réalisation de la salle. Nous promettons qu’à la troisième édition, vous veniez trouver que si on n’a pas fini, vous allez voir le mur en haut », a conclu Yacouba Ouédraogo.

Akim KY

Burkina 24