La Haye : L’ex-ministre ivoirien Charles Blé Goudé rentre en possession de son passeport

Les nouvelles sont bonnes pour les partisans de Charles Blé Goudé, ex-ministre et ex-leader principal de la galaxie patriotique proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Dans un communiqué publié ce lundi 30 Mai 2022, l’avocat de Charles Blé Goudé a annoncé que son client est rentré en possession de son passeport ce jour à La Haye en Hollande et ce, plus d’un an après son acquittement de crime contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI).

Charles Blé Goudé, 50 ans, a reçu son « passeport ordinaire » de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Pays-Bas et a exprimé « toute sa gratitude et sa reconnaissance » au président ivoirien Alassane Ouattara, « pour son implication personnelle dans le processus de son retour en Côte d’Ivoire, dont une étape importante vient d’être franchie », précise le communiqué de son avocat ivoirien, Me N’dry Claver qui a par ailleurs « a réitéré son intention de regagner la Côte d’Ivoire afin d’apporter sa pierre » à « la consolidation de la réconciliation nationale », indique le document.

A propos de la date de son retour au bercail, le texte précise que ses avocats « maintiendront le fil du dialogue avec les autorités ivoiriennes pour convenir d’un calendrier de retour ». 

Avec son mentor Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a été définitivement acquitté en mars 2021 par la CPI de crimes présumés pendant la crise post-électorale de Novembre 2010 à Avril 2011 à la suivre d’une contestation des résultats des urnes par des parties. En fin de compte, cette crise a fait plus de 3.000 morts.

Laurent Gbagbo a regagné son pays en mi-juin 2021 et a créé un nouveau parti d’opposition, le Parti des peuples africains (PPA-CI) face au refus de son ex-lieutenant Pascal Affi N’Guessan de lui remettre les rênes de cet instrument politique qu’est le Front Populaire Ivoire (FPI) .

Charles Blé Goudé avait été arrêté en 2013 à Accra au Ghana avant son transfèrement en 2014 à La Haye en Hollande. Il avait été surnommé « le général de rue » vu sa capacité exceptionnelle de mobilisation principalement au sein de la jeunesse.

A l’instar de son « patron », il reste sous le coup par contumace en Côte d’Ivoire de 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale.

Kouamé L.-Ph. Arnaud kouakou

Correspondant de Burkina 24 en Côte d’Ivoire