Litige foncier à Ouidtenga : La société immobilière Zagrache monte au créneau
La société immobilière Zagrache SARL a décidé d’éclairer la lanterne de l’option publique sur le contenu du rapport produit par la justice concernant les problèmes fonciers l’opposant à IMMOREX.
De mémoire, tout comme la société immobilière Zagrache, la société immobilière Nipab, l’ex maire de l’arrondissement 11 de la commune de Ouagadougou et les propriétaires terriens de Ouidtenga/ Balkuy font tous face à ce qu’ils ont qualifié « d’accaparement de terre de façon frauduleuse » par la société immobilière IMMOREX.
D’ailleurs, c’est le titre foncier de 666ha acquis par IMMOREX dont plus de 146 ha situés dans la commune rurale de Koubri et plus de 520 ha qui relèvent de l’arrondissement 11 de Ouagadougou qui est le véritable problème. Pour se défendre, ils ont décidé de faire front commun pour soumettre l’affaire devant les juridictions compétentes afin de situer les tords et les responsabilités.
Un rapport émanant de la justice
Entre temps, le dossier a évolué et c’est à ce titre que la justice leur a soumis un rapport afin de les situer sur la situation qui prévaut. D’où le point de presse de ce 4 juin 2022 qui vise à étayer les résultats dudit rapport. Ils ont également profité de l’occasion pour réaffirmer leur confiance en cette même justice quant à la suite de la plainte à l’encontre de IMMOREX.
« En résumé, il ressort du rapport que la commune de Koubri a outrepassé ses compétences territoriales pour octroyer illégalement 520 ha à IMMOREX. Par conséquent, toutes les plaintes de cette dernière concernant les concessions relevant de la commune de Ouagadougou l’ont été à tort et tous ceux qui se sont retrouvés traduits devant des juridictions pour tel ou tel autre motif n’auraient pas dû connaître les avatars rencontrés », a relaté Dominique Kaboré, juriste au sein de la société Zagrache.
Des graves accusations, des préjudices moraux
Outre cela, il a rappelé qu’avant que le rapport ne mette à nu l’irrégularité du titre foncier problématique, ils ont essuyé de « graves accusations » qui ont porté préjudice à « leur honneur et leur intégrité morale et physique ». « Dans cette affaire, par exemple, le maire de l’arrondissement 11 s’est retrouvé détenu à la MACO, quels effets auraient pu produire ce rapport sur sa situation ? La question mérite d’être posée », a ajouté Dominique Kaboré.
En attendant, la délibération définitive de la justice, les responsables de Zagrache se disent confiants et espèrent un résultat en leur faveur. Toutefois, ils ont laissé entendre que « tous les moyens seront mis en œuvre notamment par les propriétaires terriens pour dévoiler tous les vices qui ont précédé la délivrance de ce titre afin que les populations puissent rentrer dans leurs droits et que cessent les accaparements sauvages et frauduleux des terres des paysans ».
Toujours dans le souci de rééquilibrer l’information, Burkina 24 est encore rentré en contact avec IMMOREX via son porte-parole Abdoul Rahouf Pafadnam. Ce dernier a rassuré quant à l’authenticité du titre foncier de IMMOREX.
Il a indiqué être confiant face à la justice car IMMOREX n’a rien à se reprocher. « Il y a eu des procédures pour que IMMOREX puisse obtenir son titre foncier. Nous, on a eu un titre foncier avec le cachet du ministère. Maintenant, à qui la faute ? », s’est questionné Abdoul Rahouf Pafadnam.
Affaire à suivre…
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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