Burkina Faso : « Il est urgent de venir au secours des enfants déplacés »

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En célébrant aujourd’hui la Journée de l’Enfant Africain, nous avons à l’esprit le sort des milliers d’enfants du Burkina Faso qui paient chaque jour un lourd tribut du fait de la crise humanitaire sans précédent que connait le pays. En rappel, la situation sécuritaire qui prévaut actuellement a contraint environ deux millions de Burkinabè à se déplacer, parmi lesquels plus de 60% d’enfants, fuyant les zones de conflits pour trouver refuge dans les principales villes du pays.

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A travers les différents sites érigés pour accueillir les personnes déplacées, les acteurs humanitaires tentent tant bien que mal d’apporter secours et assistance à des hommes, des femmes et des enfants qui ont tout abandonné derrière eux. Malgré tout, la situation reste critique. Victimes de violences et d’abus de toutes sortes, les enfants sont ceux qui en paient le plus lourd tribut. Une immersion dans la vie que mènent ces personnes loin de leurs terres natales et de la petite vie qu’ils avaient vous donne de mesurer la souffrance qu’elles vivent.

« J’ai été déplacée à deux reprises. Tout a commencé le jour où des hommes armés sont arrivés dans mon village et nous ont sommés de suivre leurs consignes ou de quitter le village. Mes parents et moi, nous avons d’abord trouvé refuge dans une localité plus proche. Malheureusement peu de temps après, les hommes armés sont venus encore menacer la population. Ils ont brûlé des écoles, des marchés, des concessions… », se souvient Ousmane[1], 15 ans, déplacé dans un site de Ouahigouya, dans le Nord du pays.

Face à cette situation, des milliers d’enfants burkinabè se retrouvent hors du système éducatif [à la date du 31 mai 2022, les attaques contre l’éducation au Burkina Faso ont entrainé la fermeture de 4 258 écoles, soit 16,96 % du total des structures éducatives, privant 708 341 enfants de leur droit à l’éducation], sans une protection adaptée, en manque de nourriture et de soins de santé appropriés. Ils sont également confrontés à des abus tels que les mariages précoces, violences basées sur le genre et bien d’autres.

« Devenus déplacés internes, les enfants sont confrontés à de dures réalités qui s’ajoutent aux problèmes de pauvreté endémique et qu’ils ne devraient pas subir à leur âge. Save the Children met en œuvre de nombreux programmes d’urgence afin de leur venir en aide notamment par la distribution de vivres, de transferts monétaires, de fournitures scolaires, d’espaces additionnels dans les écoles, afin de leur permettre d’avoir une enfance épanouie et d’envisager l’avenir avec plus de perspectives. Il est urgent de venir au secours de ces enfants ! », a déclaré le Directeur Pays de Save the Children.

Malgré tout, les enfants refusent d’abandonner et veulent encore croire en l’avenir. « J’ai dû abandonner l’école suite à un accident de la circulation. Mais je suis une adolescente à présent et j’ai envie d’apprendre un métier et me lancer dans une activité génératrice de revenus. Ça me permettra d’aider ma famille mais aussi d’autres enfants », confie Safiétou[2], une adolescente déplacée interne à Ouahigouya.

C’est un devoir collectif qui s’impose à tous de travailler et de s’investir à améliorer le sort des enfants. Pour ce faire, l’ensemble des acteurs devront mutualiser les efforts pour faire de ces rêves nourris par les enfants une réalité et permettre à tous les enfants victimes collatérales du conflit de retrouver le sourire et de nourrir légitimement les ambitions qui sont aujourd’hui les leurs.

[1] Nom d’emprunt

[2] Nom d’emprunt

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