Absence d’une revue scientifique de référence au Burkina : Le point névralgique de la recherche
Au Burkina Faso, il n’y a pas que seulement l’enseignement supérieur qui a du plomb dans l’aile. La recherche scientifique, elle aussi, peine à décoller. Elle souffre et ses maux sont connus : absence d’une revue scientifique nationale de référence, recours à des organismes étrangers pour le financement des projets de recherche, absence de vulgarisation des résultats de recherche. Bref, les difficultés sont légion.
Comment un secteur aussi stratégique pour le développement d’un pays ne fait pas l’objet d’une grande attention de la part des gouvernants ? Vraisemblablement, depuis les indépendances, aucune priorité n’a été accordée à ce secteur. Mais il n’y a pas que les gouvernants qui sont seuls responsables de cet échec. Beaucoup d’acteurs du domaine, aux égos surdimensionnés, ont aussi contribué à la paralysie de ce secteur.
Présent à Ouagadougou dans le cadre d’un colloque international sur le patrimoine culturel africain, Elisée Coulibaly, chercheur associé à l’Université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), a accepté de nous donner son point de vue sur le sujet. Spécialisé en archéométrie, Elisée Coulibaly est auteur de plusieurs publications sur l’archéologie et les savoir-faire des anciens en Afrique. Il a aussi enseigné à l’Université Joseph Ki-Zerbo entre 2010 et 2016 et a collaboré au magazine Mémoire d’un continent de Radio France International (RFI) aux côtés de Elikia M’Bokolo.
Le moins que l’on puisse dire est qu’il est outré par le manque d’intérêt des pays d’Afrique francophone, le Burkina y compris, pour le financement des projets de recherche de leurs chercheurs.
Dans ces vidéos que nous vous proposons, Elisée Coulibaly, sans langue de bois, diagnostique avec nous les tares dont souffre le secteur de la recherche scientifique au Burkina Faso et en Afrique francophone.
Selon lui, l’absence d’une revue scientifique de référence au Burkina contraint les chercheurs burkinabè à faire recours aux revues scientifiques étrangères pour publier les résultats de leurs recherches. Conséquences, ces résultats ne sont pas vulgarisés au Burkina et donc ne profitent qu’aux pays où ils sont publiés.
Maxime KABORE
Burkina 24
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