L’Association DREPACTION vient en aide aux drépanocytaires de l’hôpital Yalgado
L’Association DREPACTION a procédé à un don de Kits médicaux de prise en charge dès l’admission dans les services d’urgences médicales et pédiatriques des personnes atteintes de drépanocytose au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). La remise symbolique de ce don est intervenue ce mardi 19 juillet 2022 en présence du Directeur général dudit CHU, Constant Dahourou.
Un (01) perfuseur, 02 intranules 18G/G24, 03 seringues 10cc, 20 gants d’examen en vrac, 1m de sparadrap perfore de 18cm x 5m, 03 flacons de ringer lactate 500cc, 02 flacons SS de 0,9% 500cc, 02 flacons de ceftriaxone 1g inj, 03 flacons de paracétamol injectable de 1g, 01 boite de 05 de Acupan inj, 01 boite de 05 de tramadis de 100 mg inj et 01 sac Drepaction.
Ainsi est composé le don de kits médicaux de prise en charge dès l’admission dans les services d’urgences médicales et pédiatriques en vue de soutenir les personnes atteintes de drépanocytose, ainsi que leurs familles. Ce sont en tout 60 kits d’une valeur de 1 million de F CFA, selon Binta Seck, présidente de l’Association DREPACTION, structure donatrice.
Cette remise de don est pour elle « la réalisation d’un rêve très cher ». « Je suis née et j’ai grandi au Burkina. Comme beaucoup de drépanocytaires, j’ai fait des passages aux urgences pédiatriques et médicales. Depuis quelques années, je vis en France ; ce qui m’a permis de voir la grande différence dans la prise en charge aux urgences pendant les crises drépanocytaires », a-t-elle expliqué.
Sa motivation, dans la création de l’Association DREPACTION, a-t-elle en outre dit, réside dans cette différence de prise en charge constatée durant son séjour à l’hexagone. « J’ai tenu à apporter ma modeste contribution afin d’aider et de soulager mes frères et sœurs malades de la drépanocytose », a-t-elle fait savoir le sens de son geste et l’objectif de l’association.
Cette remise, si l’on en croit le propos de Binta Seck, c’est également pour officiellement lancer les activités de sa nouvelle association, espérant qu’avec des partenaires, dans les jours à venir, ils puissent revenir avec plus de kits.
Une invite à faire de même
Constant Dahourou, Directeur général (DG) du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), a remercié pour le don. Et de faire savoir que « Ce sont des kits de premiers soins qu’il faut apporter à un malade de drépanocytose que ce soit aux urgences médicales, que ce soit au niveau de la pédiatrie.
Ce sont des services qui ont été ciblés pour que quand le patient vient, il n’ait pas à souffrir à aller chercher les produits tout de suite et que l’urgence puisse lui être fatale. Ce qui a été fait, c’est pour faire en sorte que quand le patient vient, il a une prise en charge immédiate », a-t-il raconté.
Au-delà de ce don, Constant Dahourou voit une invite à faire de même. « Au-delà du don qui a été fait, c’est un message qui est lancé à l’endroit de tout le monde. C’est une maladie qui touche un certain nombre de personnes et qui monte en puissance actuellement.
Il faut faire en sorte que les patients que nous avons puissent être soulagés. Il faut faire en sorte que la barrière financière soit telle que le patient peut avoir accès aux médicaments. Il faut faire en sorte que nos services soient aussi très accessibles en tout point de vue, et nous nous engageons à cela », a-t-il aussi fait percevoir le sens derrière ce don.
Il a en somme rassuré de la bonne utilisation des produits et de leur destination. « Les produits seront utilisés à bon escient. Les produits vont aller aux patients qui ont été prévus à cet effet et nous prenons l’engagement pour cela », s’est engagé le Directeur général du CHU-YO.
« Pas moins de 300 à 400 patients » à Yalgado
« C’est un bon geste », a dit Ibrahima Ouédraogo, responsable de la prise en charge des enfants drépanocytaires du CHU-YO avant de laisser entendre que le plus grand nombre de patients qu’ils suivent sont des malades issues de familles « démunies ». « Ce don va beaucoup soulager certaines familles, surtout qu’on rentre en période de palu. Pendant cette période, il y a des crises qui sont déclenchées », a-t-il dit en sus.
Sur un état des patients drépanocytaires fréquentant le site de l’hôpital Yalgado, Ibrahima Ouédraogo a avancé : « Rien qu’à mon niveau, il n’y a pas moins de 300 à 400 patients qui sont suivis alors qu’il y a d’autres sites de prise en charge. Ceux qui sont hospitalisés chaque année, il n’y a pas moins d’une centaine de patients ».
Pour une présentation de la maladie, il a affirmé qu’elle « est génétique. Chez l’enfant, il y a des manifestations surtout les crises, les douleurs atroces au niveau des articulations, l’anémie, les infections à répétition qui caractérisent ces patients ».
Puis de renseigner sur le traitement. « Il faut les suivre. Il faut les vacciner. Il faut leur donner des médicaments à prendre chaque jour pour prévenir l’anémie, les infections. En cas de crise, il faut les hospitaliser, les prendre en charge et faire des examens. Sur le long terme, il y a un suivi pour dépister certaines complications chroniques. Ce qui est fréquent ici, c’est la forme homozygote SS et la forme hétérozygote SC », a informé M. Ouédraogo.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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