Inflation au Burkina : Albert Ouédraogo dénonce l’opportunisme de certains opérateurs économiques
Photo de Une : Source INSD
Au Burkina, le taux d’inflation est allé crescendo ces derniers mois passant de 7,2% en janvier 2022 à 17,8% en juin 2022 selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) soit de loin le plus fort taux d’inflation de la zone UEMOA.
S’il est certain que ce phénomène inflationniste est la résultante du choc sanitaire lié au COVID-19 et plus récemment la crise russo-ukrainienne, lesquels ont entraîné une hausse des coûts des importations, au Burkina Faso, ce phénomène est exacerbé par les effets pervers de l’insécurité qui ont provoqué une instabilité des prix des denrées de première nécessité, mais surtout « l’inflation spéculative».
Le Premier Ministre Albert Ouédraogo, lors de l’interview qu’il a accordée aux médias, a dénoncé cette inflation spéculative qui est le fait de certains opérateurs économiques.
Ces derniers, dans l’optique de se faire plus de profit, font de la rétention des stocks pour provoquer la raréfaction de certains produits sur le marché et ainsi provoquer une hausse des coûts.
« Nous avons constaté que certains opérateurs économiques font de la rétention des stocks. Il y a une spéculation qui se développe liée au fait qu’on a un climat général d’augmentation des prix, donc les acteurs se mettent à augmenter les prix. On est dans une logique spéculative », s’est plaint le Premier ministre.
Le Premier Ministre en appel à l’esprit patriotique des opérateurs économiques
Afin de contenir la spéculation sur les prix des denrées de première nécessité, le gouvernement a procédé à la suspension des autorisations spéciales d’exportation des céréales locales. Mais là encore, certains commerçants « se sont comportés de façon opportuniste en exportant les farines », révèle le locataire de la Primature. Ce qui a obligé le gouvernement à suspendre également les exportations de la farine issues des céréales locales.
Non content de ces phénomènes, Albert Ouédraogo a lancé un appel aux opérateurs économiques à leur esprit patriotique. D’autant plus que le gouvernement qui a obtenu un accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et le patronat, va mobiliser 14 milliards de FCFA pour contenir la flambée des prix ; ce qui va permettre la révision des bases taxables de quelques produits de grande consommation (riz, huile, sucre).
Dans le cadre du plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables et à l’insécurité alimentaire, environ 237 milliards de FCFA ont été mobilisés pour permettre l’assistance alimentaire mais également pour permettre le soutien à la production.
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