Doubles nominations ou nominations de personnes décédées : Les explications de Hamado Sakandé, président de l’UNABF

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Porté à la tête de l’Union nationale des administrateurs civils du Burkina (UNABF) pour un mandat de deux ans, le président entrant de l’UNABF, Hamado Sakandé, par ailleurs secrétaire général de la commune rurale de Guiaro dans la province du Nahouri s’est confié à Burkina24 pour dérouler sa feuille de route qui est axée sur trois points : L’union, la cohésion et la valorisation du corps des administrateurs civils du Burkina. Également, il souhaite au cours de son mandat œuvrer pour une solidarité agissante au sein de l’UNABF. 

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Hamado Sakandé dit reconnaitre le contexte difficile dans lequel il arrive à la tête de l’Union nationale des administrateurs civils du Burkina (UNABF). Un contexte marqué par l’extrémisme violent et le terrorisme. Il souligne que son bureau et lui s’alignent derrière la politique de restauration et de refondation de l’Etat voulue par les nouvelles autorités du pays.

Sur ce, ils se sont fixés pour mission de travailler pour professionnaliser davantage leur structure (UNABF) afin qu’elle puisse apporter sa contribution pour une administration publique moderne au service du développement socio-économique du Burkina Faso.

Le président de l’UNABF promet de travailler aussi avec les autres structures qui défendent les causes des administrateurs civils au sein de leur ministère de tutelle.

« Nous allons travailler en étroite collaboration avec ces structures. C’est pour cela, nous avons parlé de cohésion pour constituer une véritable force et une visibilité des administrateurs civils. Donc, nous allons vraiment travailler en symbiose, en collaboration avec toutes ces structures pour que nous puissions véritablement redorer l’image de notre administration », confie-t-il.

Rebondissant sur la question des doubles nominations et même des personnes décédées par le gouvernement de transition au cours du conseil des ministres du 3 août 2022, qui a fait la ronde des réseaux sociaux, le président de l’union nationale des administrateurs civils du Burkina admet que ce sont des erreurs administratives qui sont plus fréquentes dans leur corps.

Il fait observer que ces erreurs peuvent s’expliquer d’une part du fait que la nomination des chefs de circonscriptions administratives est un processus qui prend du temps et peut donc survenir après le décès d’une personne promue qui n’est forcément pas imputable à l’autorité investie du pouvoir de nomination, mais aussi de l’absence des consultations préalables des futures promues d’autre part.

Il ajoute que le ministère en charge de l’administration territoriale est un vaste département qui change de configuration à tout moment.

« À chaque remaniement ministériel, ce ministère-là connait des fusions et des scissions. Ce qui fait que les agents sont un peu disparates. Donc, il se trouvait déjà qu’on avait fait la demande. On avait exprimé le besoin d’avoir des volontaires pour nommer des préfets au niveau des forces de défense et de sécurité avant février dont on parle du décès de l’agent en question.

Après la fusion, la liste n’a pas été mise à jour. Voilà ce qui explique que le nom ait glissé effectivement. Maintenant pour la question des doubles nominations, ce sont des erreurs administratives.

Et je me rappelle que c’est la première fois que les erreurs sont minimisées dans un vaste mouvement. Parce qu’en 2016, il y a eu un mouvement de même que ce qui s’est passé le 3 août 2022 et des agents ont effectivement reçus des doubles nominations, des agents qui étaient à l’école ont été nommés, ça arrive souvent », renseigne-t-il en ajoutant qu’il faut doter les services des ressources humaines de logiciels modernes pour éviter ces erreurs.

Réagissant sur la question sécuritaire, Hamado Sakandé soutient que la situation sécuritaire  concerne tous les Burkinabè. Et cela ne doit pas uniquement être un apanage des forces de sécurité même si la grande partie de cette lutte se mène à leur niveau, dit-il.

« D’une manière générale, quand vous prenez les administrateurs civils, nous  participons à travers notre résilience à œuvrer à l’animation de nos structures. Je veux parler des préfectures, des hauts commissariats et des gouvernorats. Parce que c’est le siège même de la représentation de l’Etat. Une fois que ces structures ne sont pas là, on peut dire aussi que l’Etat n’est pas présent mais nos membres qui animent ces structures sont sur place. C’est de la résilience et nous apportons notre contribution à travers cette résilience », argue-t-il.

Hamado Sakandé salue également la nomination des nouveaux préfets qui selon lui, s’est faite sans une connotation politique derrière alors que par le passé, révèle-t-il, il fallait avoir un mentor ou rejoindre les rangs du parti au pouvoir pour espérer être promu, toute chose contraire au principe de traitement égalitaire des agents publics.

« Mais j’ai remarqué qu’il y avait les gens qui ne s’attendaient même pas mais on les a nommés. C’est donc dire qu’il n’y a pas de connotation politique qui se cache derrière. Nous félicitons nos autorités et nous insistons pour que cette pratique soit institutionnalisée », souhaite-t-il.

En rappel, l’union des administrateurs civils du Burkina a vu le jour en 2014 et regroupe des administrateurs civils, des secrétaires et des adjoints administratifs de la fonction publique d’Etat du Burkina Faso.

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