Monique Yéli Kam : « C’est la France qui doit être jugée dans ce tribunal »

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Le procès de Yéli Kam et Hermann Zoungrana, s’est ouvert ce 26 août 2022 au tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI Ouaga 1). Aussitôt ouvert, le procès a été renvoyé au 16 septembre par le tribunal. La prévenue Yéli Kam à sa sortie du tribunal a manifesté son mécontentement vis-à-vis du Procès. Pour elle, c’est la France qui devrait comparaître à sa place pour la responsabilité qu’elle a sur la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina et au Sahel.

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« Ce procès est simplement une violation de nos libertés, de la liberté de manifester sur la voie publique. C’est une entorse à nos droits. On laisse le bourreau qui est la France que nous dénonçons pour s’attaquer aux victimes », a déclaré d’entame de propos Yéli Monique Kam. « C’est comme cela que nous percevons ce procès », a-elle déclaré.

Et elle martèle : « nous sommes des victimes de la France. Aujourd’hui, c’est le procès de la France. C’est la France qui doit être jugée dans ce tribunal. Je les (les juges, NDLR) interpelle à interroger la France sur sa responsabilité dans l’expansion du terrorisme dans toute la zone du Sahel ».

Pour elle, la France est incapable dans son assistance (vis-à-vis du Burkina, NDLR) de freiner le terrorisme, de vaincre le terrorisme. La France dans tous ses accords avec le Burkina Faso, c’est elle seule qui gagne ».

En rappel, Yéli Kam est accusée d’avoir participé à une marche publique interdite par l’autorité, mais pour elle, c’est parce qu’elle a voulu dénoncer les méfaits des accords de la France avec le Burkina dans le délabrement de gouvernance sécuritaire du Burkina Faso qu’elle se retrouve au tribunal pour répondre.

Yéli Kam en veut aussi à ceux qui l’ont arrêtée. Ceux-ci, Yéli Kam les considère comme des « valets locaux de la France », car a-t-elle dit, « ce sont des serviteurs de l’État qui sont dans les collectivités qui nous ont livré ici en tant que prévenus alors que nous ne sommes que des victimes des accords de la France ».

Faut-il le rappeler, ce procès de Yéli Kam et Hermann Zoungrana fait suite à la manifestation du mouvement M30 Naaba Wobgo. Les accusés, membres dudit mouvement avaient manifesté le 12 août 2022 pour demander le départ de l’ambassadeur français Luc Hallade et la rupture des accords militaires entre le Burkina et la France.

Néanmoins, Yéli Kam s’est dit confiante, quant au dénouement du procès. À ce propos, elle a indiqué pour terminer : « Je suis parfaitement tranquille. Nous sommes sereins dans le mouvement Naaba Wobgo ».

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