Affaire des 418 ouvriers de la mairie centrale de Ouaga : Nouphe Bamogo attire l’attention des autorités sur les conséquences

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Nouphe Bamogo, responsable national chargé de la gestion des conflits de travail à la Confédération syndicale burkinabè (CSB), dans un direct sur le réseau social Facebook, et dont le lien est parvenu à notre rédaction, ce mardi 30 août 2022, a attiré l’attention du gouvernement de Transition et de bien d’autres sur la situation que vit les 418 ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou depuis plusieurs mois.

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Nouphe Bamogo, dès l’entame de la vidéo n’y va pas par quatre chemins. « Je fais cette vidéo pour attirer l’attention des autorités du Burkina Faso et en particulier les citoyens sur un fléau qui est en train de prendre de l’ampleur à Ouagadougou plus précisément au niveau de la mairie centrale de Ouagadougou. Tout en espérant que cette vidéo retiendra l’attention particulière de nos autorités à savoir celle de la transition et des autorités communales de la mairie de Ouagadougou », l’entend-t-on dire, ajoutant que « Cela fait 20 mois que la mairie prive ces ouvriers de leurs salaires ».

Et de s’adresser au président de la délégation spéciale de la mairie centrale de Ouagadougou. « M. le président de la délégation spéciale, nous vous avons adressé une demande d’audience jusque-là qui est restée silence radio. Si cette vidéo est faite aujourd’hui, c’est pour attirer votre attention et celle de l’autorité des conséquences qui pourraient en découler si et seulement si la situation de ces 400 ouvriers ne s’est pas réglée », fait-il savoir.

M. Bamogo dit avoir été reçus, lui et d’autres camarades de lutte, par l’autorité de la transition pour lui expliquer « de long en large ce dossier ». Et, à l’issue des explications, laisse-t-il entendre, que le Premier ministre actuel a fait circuler une note pour interpeller tout président d’institution, tout ministre de sorte que les salaires en état de suspension ou qui connaissent une irrégularité de prélèvement soient restitués.

« Aujourd’hui nous sommes le 30 août 2022, ces ouvriers ne voient toujours pas le bout du tunnel. Et pour nous, c’est une volonté manifeste de contraindre ces ouvriers à la dérive », estime-t-il.

Une suite d’interpellations

Son message, il dit l’adresser, entre autres, au Bureau international du travail, notamment à son premier responsable. S’en suit une interpellation du ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, du médiateur du Faso, du ministre de l’administration territoriale.

« Avant d’être promu ministre, vous connaissiez très bien le dossier de ces ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou. Vous avez à maintes fois, manifesté votre indignation, votre colère, votre incompréhension sur le traitement réservé à ces travailleurs modestes qui ne demandent que les textes soient appliqués dans toute leur rigueur. Nous avons sollicité une audience depuis le 16 mai 2022 pour vous entretenir sur cette question et jusque-là c’est le silence radio. M. le ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, votre silence traduit-il votre volonté à apporter une alternative à ce dossier, OUI ou NON ? », demande-t-il à son ex-camarade de lutte.

Le silence de Mme le médiateur du Faso est interpellateur selon M. Bamogo. « Cette vidéo interpelle Mme le médiateur du Faso, qui a également été saisie sur le dossier. Assurance avait été donnée que votre département allait diligenter une rencontre afin d’aplanir les divergences. Mme le médiateur du Faso, pourquoi ce silence ? Mme le médiateur du Faso, votre silence nous interpelle ; votre silence en dit long », dit-il.

Ce mutisme est également reproché au ministre de l’administration territoriale à qui plusieurs correspondances ont été envoyées. « M. le ministre de l’administration territoriale, nous vous avons adressé maintes correspondances. Et jusqu’à aujourd’hui, votre département est resté muet par rapport à cette question des ouvriers de la mairie centrale. M. le ministre, nous attendons votre réaction afin d’atténuer la souffrance de ces ouvriers », fait-t-il savoir.

Des dires de Nouphe Bamogo, depuis le début de cette lutte, 30 décès sont enregistrés dans le rang des 418 ouvriers. « De 2020 au 30 aout 2022, nous avons enregistré 30 décès. Ces personnes sont décédées sans bénéficier de leurs arriérés de salaire, sans bénéficier de la régulation de leur situation administrative et professionnelle. Parmi ces 30 personnes, il y a des ouvriers qui ont travaillé pendant au moins une décennie de façon permanente et la mairie de Ouagadougou n’a jamais contribué aux frais mortuaires de ces ouvriers », déplore-t-il.

Suivez le reste de la vidéo ici👇🏿👇🏿👇🏿

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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