« Le fou, le génie et le sage »: Un documentaire de Maimouna N’Diaye qui met en relief les malades mentaux

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Révélée au grand public par le film « Super flics », où elle a incarné avait brio le personnage de Malika, Maimouna N’Diaye n’est plus une figure méconnue au Burkina, en Afrique et même partout au monde. Charisme, élégance, et professionnalisme font sa description. Maimouna N’Diaye s’est invitée dans la grande cour des réalisateurs. Chose qu’elle fait de la plus belle des manières. Tel un remède, elle use de son art pour porter secours à ceux qui en ont besoin. « Le fou, le génie et le sage », est sa dernière création. Pendant 1 heure 19 minutes environ, Maimouna N’Diaye plonge ses téléspectateurs dans le monde des malades mentaux abandonnés ou rejetés par certains. L’auteur du documentaire  « Le fou, le génie et le sage » montre un nouveau visage de ces derniers. Dans cette interview accordée à Burkina 24, Maimouna N’Diaye décrypte sans complexe les contours de son documentaire, et ce, à l’occasion du 10 octobre, la journée internationale de la santé mentale… Lisez ! 

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Burkina 24: Parlez-nous de votre documentaire « Le fou, le génie et le sage »

Maimouna N’diaye: Pour faire la genèse rapidement, le documentaire que j’ai fait c’est un documentaire qui apporte un regard, c’est un constat de ce qui existe comme perspective au Burkina autour de la santé mentale. J’ai commencé à faire en 2009 et depuis le temps ça a beaucoup évolué au niveau de la prise en charge des malades mentaux au Burkina Faso.

C’est un constat que j’ai fait et j’ai voulu apporter ma voix, aussi éveiller les consciences pour que les gens comprennent que la santé mentale n’est seulement pas une question de médecine, c’est aussi beaucoup une question sociale, familiale, des proches, de la famille. Plus les malades sont entourés, plus ils peuvent réussir à s’en sortir et surtout que ce n’est pas quelque chose d’irréversible.

Burkina 24: Quelles sont les thématiques abordées dans le documentaire ?

Maimouna N’Diaye: Il y a plusieurs thématiques, c’est-à-dire que c’est la manière dont les gens essayent de trouver du bien-être, des gens qui souffrent de maladies mentales. Il y en a qui passent par l’hôpital il y en a qui vont à l’église, il y en a qui vont aller chez les religieux musulmans, il y en a qui vont aller au village parce qu’ils pensent que c’est là qu’ils peuvent se soigner.

Il y a plusieurs chemins, parce que toutes ses personnes quand elles sont malades, tout ce qu’elles cherchent c’est le bien-être. Donc ils cherchent dans la religion, dans la tradition, dans la médecine moderne. Jusqu’à trouver disons la guérison même si on ne guérit pas de toutes les maladies mentales.

Burkina 24: Quel impact porte votre documentaire ?

Maimouna N’Diaye: Je pense que toutes les personnes qui ont vu le documentaire, ont changé leurs regards sur les personnes malades mentales, ont changé leur façon de les regarder, leur façon de les voir et aussi je dis toujours quand on me pose la question, je me mets aussi à la place de ces gens, j’ai de l’empathie, je me dis et si c’était moi ?

S’il m’arrive quelque chose, un choc émotionnel ou que je me retrouve moi dans la position de ses gens qu’est-ce que j’aimerais qu’on fasse pour moi ? Est-ce que j’aimerais que les gens viennent me parler est-ce que… ? J’aimerais être bien et au final au bout de quatre ans, j’ai remarqué avec ces gens, ils avaient plus peur de nous que nous n’avons peur d’eux, nous avons peur d’eux, ils ont peur de nous.

On est dans un truc je me dis, ceux qui doivent faire l’effort d’aller vers eux c’est nous qui nous disons normaux, maintenant normaux je ne sais pas ce que ça veut dire. Nous on se dit normaux alors qu’eux, ils nous regardent de la même façon. Il y a un moment donné je me dis il faut faire la part des choses et je suis contente parce que ce documentaire a fait du bien à toutes ces personnes que j’ai filmées.

Burkina 24: Dites nous, comment s’est passé le tournage ?

Maimouna N’Diaye: Je n’ai pas volé les images, je suis allée les voir, je leur ai dit que je veux faire un film pour comprendre ce qui leur est arrivé, comment, ils se sont retrouvés dans la rue pour qu’ils nous racontent leurs histoires. Il y a des jours où je venais, ils refusaient, ils n’étaient pas de bonne humeur et ils ne voulaient pas que je filme donc je ne filmais pas.

Je restais avec ma caméra et on causait pendant une demi-journée, une journée j’allais les voir une fois par semaine, deux fois par semaine. Puis des fois je venais et je m’essayai avec ma caméra je ne disais rien et puis ils me regardaient et ils me disaient, tu ne fais pas ton travail non ? Donc je prenais ma caméra je filmais, j’ai vraiment fait le film à leur rythme et à leur vitesse et la plupart l’ont vu en dehors de ceux qui sont décédés.

Burkina 24: Où peut-on visionner le documentaire ?

Maimouna N’Diaye: Pour le moment le documentaire est en diffusion sur canal + parce que c’est eux qui ont traversé le document et reversé les droits du film et après je verrai où il va finir. Il a fait déjà des festivals.

Suite à ce documentaire, j’ai continué un travail dans le même sens et cette approche de la santé mentale dans le même sens où j’ai écris un monologue de travail où c’est plusieurs témoignages que des dames m’ont faits que j’ai mis ensemble pour en faire un monologue et ce monologue, je vais le reprendre où je vais éclater le texte.

Elles vont être plusieurs à voir une seule parole parce que j’ai remarqué quand je fais le monologue, les gens ont pensé que c’était mon histoire que je racontais alors que c’est l’histoire de plusieurs femmes. Là, ça va être pareil, ça va être plusieurs femmes qui vont raconter leurs histoires.

Burkina 24: Pour vous, quelles sont les causes des maladies mentales ?

Je ne suis pas médecin mais il y a plusieurs causes et je pense que plutôt que de garder, quand par exemple la plupart du temps pendant plusieurs années on disait que la dépression est une maladie de Blanc.

Ce n’est pas une maladie donnée aux Blancs et quand vous aussi vous regardez le documentaire, il y a quelque chose que le professeur Wango dit qui est très juste, «la maladie mentale elle est la même partout, dans le monde, c’est la manifestation de la maladie qui est différente et la plupart du temps, elle est culturelle. Le schizophonie burkinabè, c’est la même schizophonie que la schizophonie américaine sauf culturellement.

Si le schizophrène américain se prend pour Michaël Jackson, le schizophrène burkinabè peut se prendre pour Iron Biby, c’est vraiment une question de culture sinon c’est la même chose. Donc il n’y a pas à dire qu’il y a la santé mentale pour les Blancs et la santé mentale pour les Noirs. C’est la même chose c’est comme l’autisme, la trisomie, c’est pareil.

Maintenant culturellement, on aime dire quelqu’un qui fait une dépression ou qui est bipolaire qui est maniaque, on va dire ce sont des génies, aujourd’hui y a des génies, demain, il n’y a pas ces génies. Ça s’explique mais pour l’expliquer, il faut faire avec ce qu’il y a, les gens, ils cherchent des solutions à leurs problèmes et j’ai aussi voulu que les gens comprennent.

Parce qu’on ne parle pas assez, ils préfèrent aller au village parce qu’ils ne pensent pas qu’on peut aller à l’hôpital, qu’aller à l’hôpital c’est plus cher que d’acheter un bœuf ou un mouton qu’on va faire en sacrifice pour qu’ils guérissent alors que vous allez à l’hôpital public, il y a des médecins ça se fait facilement moins cher.

L’agressivité vient forcement de quelque part, y a un livre d’ailleurs, vous verrez à l’exposition où il y a un fou qui est enchainée, dire que c’est comme avec un chien. Si vous attachez un chien toute la journée, que vous ne lui donnez pas à manger, il va devenir méchant. 

Le fou peut devenir agressif aussi par manque de soin, par négligence, parce qu’on ne le considère pas, parce qu’on l’isole parce qu’on ne fait pas attention à lui, ça peut venir de plein de choses.

Maintenant, il y a plusieurs pathologies qui se soignent à l’hôpital mais ça peut arriver à tout le monde d’avoir une crise aujourd’hui par exemple si on vous dit que vous êtes viré, vous n’allez pas être bien pendant quelque temps.

Le décès d’un proche peut provoquer des crises mais ce sont des choses qui peuvent être réversibles. La perte d’un être cher, une déception amoureuse… Il y a plein de facteurs qui peuvent déclencher une crise, une maladie mentale et pour moi le premier traitement, la première approche c’est de ne pas isoler la personne, c’est d’aller vers elle.

Pendant le COVID, qui n’a pas été mal quand on a dit qu’on doit être confiné, enfermé, est-ce que nous on a supporté d’être enfermé ? Et on est sorti, et l’après COVID en Europe il y a eu beaucoup de gens qui ont fait une décompensation. Parce qu’ils n’ont pas supporté d’être enfermés, d’être isolés dans leurs appartements.

Il y a aussi certaines pathologies qui sont héréditaires, qui se transmettent de parents à enfants, mais qui ne vont pas forcément se déclencher et on peut vivre avec. La bipolarité par exemple on peut vivre avec mais il faut pouvoir la détecter tôt et qu’il y ait une prise en charge adaptée pour ça, sinon ce handicap n’est pas une fatalité.

Burkina 24: Et que faut-il pour aider ces malades mentaux ?

Maimouna N’Diaye: Ça dépend ; c’est d’abord la cellule familiale. Il faut qu’il y ait un encadrement au sein de la famille je pense, ensuite avec l’aide de médecins, de thérapeutes ou de psychologues. C’est d’abord le noyau familial qu’il faut préserver avant qu’il puisse aller à l’extérieur.

Je ne vous dis pas de sortir d’ici et d’aller vous assoir et faire la cossette avec eux, puisqu’après on ne sait pas mais moi j’ai réussi à faire ; mais très souvent par exemple si vous les croisez c’est de dire bonjour parce qu’ils répondent, si vous les regardez dans les yeux puis vous dites bonjour, ils vont vous réponde et c’est tout. Avoir de l’attention, ça ne veut pas dire attraper la personne lui faire des câlins, des choses comme ça. Avoir de l’attention c’est un regard par exemple.

Il y a un qui est au feu de Kwame N’krumah, vers une station d’essence qui s’appelle Ousmane. A chaque fois que je passe, je dis Ousmane ça va, il dit bonjour madame ça va et puis ils vous reconnaissent. Il y a une autre qui est vers Gounghin, j’allais chez elle, qui s’appelle Cathé, elle aussi, à chaque fois qu’elle me voit elle me reconnait mais d’abord je ne peux pas les prendre tous en charge. Il faut aussi que je fasse autre chose puisque bientôt on va penser que moi-même j’ai un problème. 

Après j’ai reçu un appel de loin, d’un membre de ma famille qui m’a appelé pour me dire ça va, ça va bien, je dis oui oui, t’es sûre que ça va ?, je dis oui ça va pourquoi ? C’est bien après qu’on m’a dit  on m’a vue dans la rue en train de parler avec un fou donc on pensait que tu étais devenue folle mais peut-être que ça arrivera un jour. 

Moi je dis si un jour ça m’arrive, je dis ça un jour aux amis, ça leur fait rire mais si vraiment un jour, parce qu’on ne sait pas vraiment quand ça va venir, ça peut arriver. Moi j’ai vu à Ouaga ici, c’était à Gounghin, un monsieur descendre de sa mobylette il a piqué une crise. Donc je dis autour de moi, si un jour ça m’arrive, il faut venir m’attraper vite et m’amener à l’hôpital, il ne faut pas me laisser marcher dans la rue.

Il faut avoir de l’empathie, il faut se mettre à la place des autres. Je ne dis pas comment on soigne la maladie au Burkina Faso dans ce documentaire, je ne dis pas, c’est une approche, un regard et que ce film serve disons d’étude ou de leçon et que ça fasse réfléchir les gens et que ça nous interpelle tous.

C’est pour ça que cette année la journée mondiale de la santé mentale le lundi 10 octobre à l’ISIS, je l’ai intitulé « La journée mondiale de la santé mentale, tous impliqués au Faso ». Ce n’est pas seulement une question de famille, ce n’est pas une affaire de frère et sœur ce n’est pas une affaire de maman, une affaire de papa c’est tout le monde, c’est tous les acteurs de la société.

Burkina 24: Chaque 10 octobre est célébrée la journée internationale de la santé mentale, que représente cette journée pour vous ?

Maimouna N’diaye: Effectivement le 10 octobre c’est la journée internationale de la santé mentale, j’ai constaté que rien ne se faisait par rapport à ça ici. La santé mentale m’intéresse sur plusieurs choses ; on va être simple pour ne pas tourner les gens en rond. Je suis fille et sœur de psychiatre donc j’étais vouée à faire des études de médecine mais j’ai préféré la voix du théâtre, du cinéma pour faire passer les messages.

Donc en tant que fille et sœur de médecin psychiatre, ça m’a intéressé donc j’étais proche de ça et surtout que j’ai vu ici des choses que je ne voyais pas en Europe, par exemple je ne voyais pas des fous errants dans la rue, ils étaient dans des structures bien aérées, je ne les voyais pas.

Et quand je suis rentrée j’ai commencé à voir toutes sortes de personnes qui errent dans la rue, ils se mélangent aux mendiants, et tout ça ; donc je me dis forcément ils viennent de quelque part, ils ne sont pas nés fous.

J’ai fait une approche très délicate donc j’ai commencé à leur parler dans la rue, aller les voir à écouter, ils m’ont raconté leurs histoires et petit à petit, je suis arrivée à connaitre chez eux donc j’allais leur rendre visite à la maison et j’ai remarqué que le fait de leur rendre visite, le fait de m’intéresser à eux afin que leurs mentalités changent que le regard même de leurs familles a changé sur eux et du coup eux-mêmes ont changé leurs comportements.

La plupart dans ce film d’ailleurs, il y en a qui sont guéris entre guillemet, malheureusement il y a eu ceux qui nous ont quittés ; ce sont des choses qui arrivent. Voilà j’insiste maintenant chaque année à sensibiliser à faire un plaidoyer, je ne suis pas la seule, on est plusieurs associations et justement pour sensibiliser auprès des familles auprès des autorités sur ce qu’est l’autisme, ce qu’est la trisomie, sur ce qu’est la dépression, tout ce qui peut faire que quelqu’un se désociabilise.

Donc c’est de faire en sorte que ces personnes se resocialisent et nous, si je prends le côté que je sais, c’est-à-dire le côté artistique donc en leur faisant faire des ateliers, que ce soit la danse, de la peinture, de la musique, du théâtre, la photo et aussi on travaille en collaboration avec des psychiatres, des psychologues et des thérapeutes ; ce n’est pas que la médecine. On est plusieurs à donner notre égard et notre contribution au bien-être de ces enfants et de ces personnes.

Burkina 24: Quelles sont les activités prévues pour le 10 octobre ?

Maimouna N’Diaye: Pour le 10 octobre, on a prévu de faire des projections de film sur la thématique, il y aura des prestations d’artistes avec des musiciens, il y aura un échange débat avec le public, des médecins psychologues, et psychiatres avec les associations partenaires qui seront là. Il y aura une exposition photo et une exposition de peinture, il y aura des prestations de comédiens et de danseuses et nous allons ensemble avec ces enfants passer un moment à prendre un petit goûter ensemble.

Le titre de la journée résume tout, « tous impliqués », qu’on tienne compte de toutes ces associations à fond avec ces enfants. Ça interpelle tout le monde, ça interpelle tous les ministères parce que ces enfants peuvent intégrer des écoles normales pas spécialement, avoir des centres pour eux.

Avoir des centres pour eux c’est bien mais c’est un début d’exclusion alors que nous on veut une éducation inclusive et pour qu’il y ait une éducation inclusive, il faut que ces enfants, ils ont leur rythme à eux et pour leur permettre d’avoir leur rythme et d’avancer avec les autres, il faut qu’il y ait des personnes, on les appelle des assistants de vie qui accompagnent ces enfants.

Ça veut dire, on va former des agents de santé mentale, on va former des assistants de vie qui vont pouvoir accompagner ces enfants et qui vont pouvoir évoluer normalement. Nous évoluons tous avec une vitesse différente. Il faut qu’on accepte qu’on est tous différents et on doit œuvrer pour vraiment une éducation inclusive de ces enfants.

J’insiste beaucoup là-dessus, les autistes, les trisomiques, les enfants qui ont un léger retard mental et qu’on comprenne aussi qu’on ne peut pas exiger que tous ces enfants aient le même résultat ce n’est pas possible. Moi je connais des familles qui vivent avec des enfants autistes, on ne sait pas qu’ils sont autistes puisque les parents ont compris, les parents apprennent à gérer ça et le fait qu’ils soient inclus dans toutes les activités que ce soit du quartier, que ce soit de l’école de la famille, qu’on lui donne des responsabilités finalement ils arrivent à gérer ça. Tous impliqués dans l’éducation inclusive des enfants !

Burkina 24: Concrètement qu’attendez-vous des populations pour aider ces personnes ?

Maimouna N’Diaye: Il faut en parler, il faut faire des spots de sensibilisation, il faut faire des films, il faut les inclure, c’est d’ailleurs mon prochain projet, ça c’est de faire une pièce de théâtre avec eux.

Je vais faire une pièce de théâtre avec eux, je vais faire un film avec eux et c’est des choses qu’ils aiment bien, qu’ils adorent parce que du coup on s’intéresse à eux, ils se rendent compte qu’ils ont de l’importance. Quand on vous considère dans votre travail, on vous confie des responsabilités ça vous met en valeur, ça vous fait du bien plutôt que si on vous humilie, ou on dit toujours que ce que vous faites ce n’est pas bien, il faut changer le truc.

Tant qu’on est dans la négation, ça n’aide pas même les gens normaux, tant qu’on vous parle dans la négation vous ne vous épanouissez pas. Mais si à chaque fois, on félicite votre travail, on vous fait des compliments, on vous confie des missions, vous-mêmes, vous allez commencer à être un peu fier.

Même les parents qui ont leurs enfants, ce n’est pas de les cacher c’est d’en parler on dit que c’est en vendant sa maladie qu’on trouve le médicament. Il faut que les mamans osent témoigner que ces enfants qu’on les sorte, ils ont le droit d’aller au parc, ils ont le droit d’aller se promener, ils ont le droit de jouer, ils ont le droit qu’on fête leurs anniversaires, ils ont le droit d’aller à l’école et aussi que la société arrête de mettre le doigt sur la maman, donc c’est la faute à la maman, toujours la maman, qui est fautive dans l’histoire, elle a mal regardé la voisine, elle a …

L’autisme est un état, la trisomie est un chromosome, ce sont des enfants en plus très intelligents. Il faut qu’on change les mentalités des gens déjà par rapport à ça.

J’ai fait un essai l’année dernière avec le centre de formation de jeunes filles handicapées de la cathédrale. D’ailleurs, c’est elles qui sont venues vers moi, elles m’ont dit tantie on veut faire du théâtre, je dis vous voulez faire du théâtre, je dis vous voulez parler de quoi ? Donc je l’ai amené à me dire de quoi elle voulait parler, on a écrit la pièce ensemble. Je leur ai dit je ne sais pas ce que vous voulez faire, à vous de dire qui va jouer, telle ou telle personne. Elles ont fait la répartition des personnages.

C’était une histoire de couple avec quelqu’un qui était handicapé et une des familles ne voulait pas donc il fallait réussir à convaincre l’autre famille d’accepter. Donc qui va faire le papa, qui va faire la maman, qui va faire le marié, qui va faire les tantes et tous. Elles ont tout fait, on a fait le test on a fait la répétition, d’ailleurs je vais montrer un extrait de ça lundi…

Burkina 24: Un dernier mot ?

Maimouna N’Diaye: Merci à vous pour le canal que vous nous offrez de nous exprimer. J’invite tout un chacun à soutenir les malades mentaux au mieux. Ils n’ont pas choisi d’être dans ces situations…

Interview réalisée par Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24 

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