Journée internationale de la fille : Save The Children marque le coup avec une vidéo de sensibilisation contre le mariage des enfants

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Save The Children, à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la fille, a lancé, ce mardi 11 octobre 2022 à Ouagadougou, un clip audio et vidéo sur la problématique du mariage des enfants composé par deux victimes de mariage forcé à leur bas-âge. 

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La journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre depuis 2012. A cet effet, Save the Children a décidé de se pencher sur le mariage des enfants. Pour faire passer leur message, ils sont passés par la musique pour fédérer les populations autour d’une même cause.

« Grâce aux différentes technologies, dans toutes les contrées, on peut écouter la musique, on peut suivre les clips sous forme de vidéo. Donc nous nous sommes dit que la musique est un canal approprié et aujourd’hui on se rend compte que ce que vous ne pouvez pas dire en vous déplaçant sur le terrain, les personnes que vous ne pouvez pas toucher, à travers la musique vous pouvez le faire aisément », a expliqué Hubert Ouédraogo, directeur plaidoyer et communication à Save the Children pour justifier le choix porté sur la musique.

Hubert Ouédraogo, directeur plaidoyer et communication à Save the Children
Hubert Ouédraogo, directeur plaidoyer et communication à Save the Children

Au regard de la situation sécuritaire et humanitaire que traverse le pays, Hubert Ouédraogo a laissé entendre que les enfants des pays en crise sont les plus susceptibles d’être exposés au mariage précoce.

A l’en croire, il est urgent que les acteurs impliqués et les décideurs agissent de façon conséquente au niveau des textes pour protéger les jeunes filles. « Si vous êtes une jeune fille actuellement au Burkina Faso, et vous êtes dans les zones affectées par la crise, les risques que vous soyez marié augmentent de 20% », a-t-il dénoncé.

Edith Ouédraogo, l'une des compositrices
Edith Ouédraogo, l’une des compositrices

Les auteures-compositrices, Edith Ouédraogo et Clana Ouédraogo, toutes deux victimes de mariage forcé à leur bas-âge ont dit être convaincues qu’au travers de leur musique, elles pourront toucher les parents et les voix autorisées pour venir à bout dudit phénomène.

« La pratique du mariage d’enfant est un phénomène qui fait souffrir les filles et gâte leurs études. On m’a donné en mariage quand j’avais 12 ans. J’ai décidé de m’échapper. C’est toujours difficile avec les parents pour que je revienne à la maison mais j’espère qu’ils vont me pardonner avec le temps », a réagi désespérément Edith Ouédraogo. 

Aujourd’hui, étudiante en biologie médicale, Edith Ouédraogo a assuré être animée d’une immense fierté en devenant  le porte-flambeau de toutes ces femmes. Pour terminer; elle a assuré qu’elle fera de la lutte contre le mariage des enfants son cheval de bataille.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24   

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