Tribune | « Qui des plus gradés ou quel civil acceptera à cette étape prendre la chose des mains du capitaine ? »
Ceci est une tribune de l’Association Songui-malgré des Jeunes Unis pour la Paix et la Solidarité (ASJUPS) intitulée « Assises nationales au Burkina : jour-J moins 2 ».
Les 14 et 15 octobre se tiendront les assises nationales qui déclineront le destin du pays après le coup d’État qui a emporté le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo et son MPRS 1 après 8 mois de gestion du pouvoir d’État.
Ces dates restent fatidiques, très attendues par le peuple burkinabè car l’espoir d’une paix et d’un Etat en restauration viendra de ses assises. Qui va conduire le pays jusqu’aux élections et que sortira de la charte ? Beaucoup de questions sans réponses pour le moment.
La population qui a fait front commun du côté du capitaine IB et ses éléments contre le régime de Damiba les 30 septembre, les 1er et 2 octobre 2022 menace de descendre dans la rue si leur jeune capitaine perdait le pouvoir au profit d’une ancienne génération accrochée aux « naam » et à la facilité.
De l’autre côté on apprend que le jeune capitaine tient à sa parole de rendre le pouvoir à un civil ou un militaire afin de vaquer à ses obligations militaires. Qui des plus gradés ou quel civil acceptera à cette étape prendre la chose des mains du capitaine, vu que la population est en ébullition, très menaçante et semble ne plus faire confiance aux personnes du 3eme âge ?
Le jeune capitaine, chef de l’État actuel Ibrahim Traoré semble faire l’unanimité au sein de la population et de la classe politique ; ce qui lui donne la force de résister contre vents et marées. À l’écouter aux premières heures, on voit un soldat courageux, un homme intègre bien éduqué et prêt à mourir pour sa patrie.
On apprend à travers les réseaux sociaux que les doigts pointent sur le capitaine pour la gestion de sa chose avec comme Premier ministre l’ancien 1er ministre Zerbo du régime Kaboré et le lieutenant-colonel Zoungrana qui traine un dossier judiciaire ou l’ancien ministre Auguste Denis Barry qui avait eu des déboires avec le régime Kaboré, à la défense.
A l’étape où nous en sommes, nous prions aux convives des assises d’être des vrais patriotes et intègres, de se surpasser de leur intérêt souvent égoïste pour l’intérêt de la nation. Quant à la population, préparons nos esprits pour accueillir ce qui sortira des assises sans compromettre la paix tant recherchée.
Vous criez aujourd’hui que le président IB ou rien, soyez convaincus que lui ou quelqu’un d’autre ne pourra satisfaire totalement notre ferme volonté de façon rapide mais il pourra avec la bonne volonté de tous et son courage dénicher des pistes vers d’autres horizons souhaités dans un laps de temps pour la restauration de notre nation qui est aujourd’hui déchiquetée. Je suis un profane mais je vois que c’est difficile de fouler aux pieds certains accords diplomatiques et internationaux.
Quant au président qui sera choisi lors de ces assises, il doit savoir ce qui l’attend, tout est urgent. Qu’il se prépare à affronter cette dure réalité loin de racler le pays qui est crevé déjà pour se la couler douce pendant et après son pouvoir.
Si par hasard il ne prend pas la direction du peuple, il sera devant les faits accomplis. Aux ministres et représentants de la transition, sachez que c’est pour aller travailler où le compte est rendu pas à pas et non aller jouer au Django en réglant des comptes et en remplissant les poches. Cette ère est dépassée.
Tous, ensemble main dans la main pour la réussite de cette transition pour le bonheur de tous !
Tous, ensemble pour un monde de paix !
Moussa TIENDREBÉOGO
Association Songui-malgré des Jeunes Unis pour la Paix et la Solidarité (ASJUPS)
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