Jean Emmanuel Ouédraogo rencontre les responsables d’organisations professionnelles des médias et de la communication

Le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré les organisations professionnelles des médias et de la communication ce mardi 6 décembre 2022 à son cabinet, à Ouagadougou. 

Le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a inscrit la rencontre avec les organisations professionnelles des médias et de la communication dans la poursuite normale des rencontres de prises de contact.

Qualifiant lesdites organisations de « partenaires de premier plan du ministère encore plus dans ce contexte », Jean Emmanuel Ouédraogo dit se réjouir de leur disponibilité. « On se réjouit de leur disponibilité. On a eu des échanges francs, directs, sans langue de bois sur tous les sujets de préoccupation concernant les acteurs de l’information et de la communication et les acteurs professionnelles des médias », a-t-il déclaré.

Aussi a-t-il été question de reconnaitre le mérite des ces organisations pour tout le travail abattu. « Nous avons eu l’occasion de les remercier, saluer leur apport, parce que si le Burkina Faso est bien vu au plan international en termes de professionnalisme, c’est grâce à leur travail », a indiqué le ministre de la communication. Également, il s’est agi de les rassurer.

« Nous les avons également rassurés quant à la volonté de la transition de travailler à consolider les acquis, mais aussi à faire bouger les lignes dans le bon sens pour l’épanouissement de l’ensemble des acteurs et aussi les inviter à nous aider davantage afin que ce secteur qui est stratégique soit à la hauteur des enjeux du moment. 

Le Burkina Faso est en guerre, et l’information est essentielle », a de même mentionné le porte-parole du gouvernement, qui dit avoir en somme eu avec ses hôtes, « des échanges fructueux, constructifs qui augurent de bonnes perspectives ».

Quelque peu satisfaits

Guezouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), dit avoir été d’emblée entretenu avec ses pairs sur la lettre de mission de leur ministre de tutelle. « Le ministre nous a présenté la lettre de mission qu’il a reçue. Il est revenu sur certains sujets qui font polémique telle que la suspension de Radio France internationale (RFI) », a-t-il raconté.

De manière générale, a-t-il poursuivi, les organisations professionnelles de média ont fait le constat que les médias classiques sont privés d’information, parce que le gouvernement ne communique pas. Et de prendre le cas du service de communication de la présidence de la transition.

« Dans l’entourage du président de la transition, le service de communication ne fait qu’envoyer des prêts à diffuser aux médias ; ce qui pour nous est quand même embêtant », a-t-il illustré. A cette remarque, « le ministre a expliqué que pour eux, c’est une stratégie. Mais que très bientôt, ils vont communiquer avec les médias », a-t-il dit.

Pour les organisations professionnelles, cette stratégie devrait être revue. « Nous avons trouvé que cette stratégie devrait être revue, parce qu’elle risque de porter un coup aux médias. Dans un contexte de fermeture, nous avons encouragé à aller vers une ouverture dans le sens d’associer les médias aux activités gouvernementales », a-t-il fait savoir leur réaction.

Au sortir de la rencontre, le président de l’AJB a confié trouver des éléments de satisfaction à certaines de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne les récentes menaces contre des confrères journalistes.

« Nous avons trouvé un ministre qui a affiché son ouverture. Il a fait savoir que le gouvernement est en train de prendre des mesures (ndlr, les menaces, incitations à la haine contre des journalistes). Quelques éléments de satisfaction pour nous d’entendre que le gouvernement est en train de prendre des dispositions pour la sécurité des journalistes dans un contexte où il y a une haine qui se développe de manière inexpliquée contre les journalistes », a-t-il confié.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24