Burkina Faso: Des journalistes à l’école des VBG et de la masculinité positive

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Le Réseau des médias africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) en collaboration avec Engenderhealth et Share net a initié une formation de 48 heures au profit des Hommes de média. La formation a abordé trois thématiques dont les violences basées sur le genre (VBG), la gestion hygiénique des menstrues et la masculinité positive. Elle a eu lieu le 6 et le 7 décembre 2022 à Ouagadougou.

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Selon les données du Conseil National de Secours d’urgence et de Réhabilitation (CONASUR), on dénombrait à la date du 31 octobre 2022, 1.761.915 personnes déplacées internes. Des personnes sans nul doute infectées ou affectée par les violences basées sur le genre. Outre les personnes déplacées internes, nombreuses sont les femmes femmes victimes de VBG tenues dans un mutisme muet dans un silence assourdissant.

Pour attirer l’attention sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, le REMAPSEN, Engenderhealth et Share net, ont voulu à travers une formation démystifier non seulement les violences basées sur le genre et le tabou entourant la gestion des menstrues. Mais aussi échanger sur la masculinité positive.

Bénédicte Sawadogo, coordonnatrice du REMAPSEN

Une formation, qui selon la coordonnatrice du REMAPSEN, Bénédicte Sawadogo, a pour objectif de permettre aux journalistes d’acquérir les rudiments nécessaire sur les VBG, afin de relayer l’information pour un changement qualitatif auprès des populations.

« Pour nous, il était important d’outiller les journalistes pour donner l’information. Pour sensibiliser, il faut connaître soit même, il faut être outillé soit même. C’était important pour nous d’apprendre ces notions nouvelles sur la masculinité positive notamment aux journalistes afin qu’on puisse transmettre ça aux populations », a-t-elle justifié

A l’en croire les VBG sont considérés comme des vices qu’il faut vite détecter et s’en détacher au risque d’être dans une spirale infernale. « On peut être victime de violence psychologique, de violence économique, de violence institutionnelle sans le savoir. On peut être victime de toutes ces violences sans s’en apercevoir. Il faut commencer à s’inquiéter quand la relation commence à être toxique », a-t-elle prévenu.

Valérie Guébré, une participante

Concernant la deuxième thématique qui a abordé la masculinité positive, Bénédicte Sawadogo a expliqué qu’il faille entre autres un changement de comportement, impliqué les hommes et dans le changement de norme social, mais aussi dans les prises de décisions. Car cela y va de l’épanouissement de la famille.

Allant dans le même sens que Bénédicte Sawadogo, Zalissa Bayala de la direction de la prévention de la lutte contre les VBG par ailleurs l’une des formatrice à l’atelier a indiqué que la masculinité positive pourrait contribuer à la réduction des VBG. Partant du principe que les hommes sont les produits d’une socialisation, et que dans cette socialisation, les rôles et les responsabilités des hommes et des femmes sont déjà pré- établi. Avec la masculinité positive, ces hommes auront un regard différent de celui que la société inculque.

Zalissa Bayala de la direction de la prévention de la lutte contre les VBG, formatrice

« Si les hommes s’engagent dans les problématiques réserver jusque-là aux femmes, cela va contribuer à réduire les inégalités de genre. En plus cela va permettre à la nouvelle génération d’avoir des référents moins violent et de s’impliquer pour l’harmonie de la famille », a-t-elle assuré.

Au terme de la formation, ce sont des participants averti et aguerris sur les différents thématiques abordées lors des 48 heures de la formation qui ont exprimées leur satisfaction. A l’image de Valérie Guébré, journaliste à Omega médias, qui a assuré être satisfaite sur la globalité des modules dispensées.

« Nous avons beaucoup appris sur la violence basée sur les genres, sur la gestion des menstrues et surtout la masculinité positive. On retient que c’est une formation d’actualité, ce sont des thèmes qui nous concernent directement et surtout pour les cas de violence, ce que j’ai aimé, on nous a appris à détecter c’est quoi la violence, à partir de quand il faut être inquiet qu’on est violenté et c’est vraiment très important. Beaucoup de femmes subissent les violences sans savoir qu’elles sont violentées dans leur couple ou dans leur entourage ou dans leur milieu de travail. Aussi pour la masculinité positive il y a eu beaucoup d’échanges », a-t-elle soutenu.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24

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Un commentaire

  1. Men who care enough find it difficult to read about gender based violence plus want it to end. That is why as for me being one of those men I have repeatedly recommended that women of military or/ plus police force train women to properly use firearms being guns are only reliable defense against men who are built to be stronger plus able to instantly carry out gender based violent. Women should learn not only to defend themselves with firearm but how to legally speak when referring to incident of gender based violence even if woman had to use weapon. Gender based violence must stop. It have been huge factor in our lack of dEveloping comfortable world class modern living conditions.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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