Burkina : Les pesanteurs sociales toujours la tâche noire de l’allaitement exclusif dans le Centre-Sud

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Selon l’OMS et l’Unicef, allaiter à la demande, jour et nuit, sans complément d’eau ni d’autres aliments, permet d’endiguer la mortalité néonatale et infantile. Diarrhée, pneumonie, paludisme, malnutrition, maladies infectieuses, mort prématurée sont les conséquences du non respect de ces consignes. Conscient de l’importance de cela, en marge de la célébration de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM), le ministère en charge de la santé a initié une série d’échanges avec des femmes afin de promouvoir les bonnes pratiques de d’allaitement.

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Pour ce faire, le ministère en charge de la santé par le biais de sa direction de la Nutrition a initié une caravane de presse,  dans la région du centre-sud avec une prévalence de plus de 61% et du centre pour échanger avec les acteurs concernés. Courant 3 jours, soit du 21 au 23 décembre 2022, une équipe a pris attache avec ces femmes à Ouagadougou et dans la région du centre-sud.

Il est ressorti de ces échanges que malgré les années passées, les pesanteurs socio-culturelles entravent toujours l’application des bonnes pratiques en matière d’allaitement, surtout l’allaitement exclusif et cela du côté des belles-mères qui sont toujours pour les pratiques traditionnelles. 

D’entrée à  l’Arrondissement 11 de Ouagadougou précisément au CSPS de Yamtenga, les faits sont confirmés par les responsables qui ont d’ailleurs mis en place une association (Espace Maman à l’aide) pour s’approcher davantage des mamans et parler des bienfaits de l’allaitement. « On rentre dans les quartiers et on les conseille. On demande aux belles-mères de bien surveiller les femmes pour que les consignes passent. C’est petit à petit », indique Rasmata Tamboura, membre de l’association.

Pourquoi mettre automatique l’enfant au sein de ses premières heures, pourquoi ne pas nourrir autrement l’enfant jusqu’à ses 6 mois, pourquoi il n’est pas nécessaire d’utiliser les pratiques traditionnelles (la purge…) sur l’enfant ? Ce sont entre autres les bonnes pratiques enseignées dans ladite région.

«  Mon bébé que vous voyez a 20 jours mais jusqu’à présent c’est l’allaitement exclusif que je fais. J’ai commencé l’allaitement juste après mon accouchement et je vais continuer jusqu’à 6 mois. Je compte respecter les consignes », a fait savoir Awa Bougma à Manga.

« S’engager pour l’allaitement : éduquer et soutenir » est le thème de l’édition

Il faut dire qu’au-delà de la première actrice concernée (mère allaitante), ces bonnes pratiques sont également enseignées aux belles-mères mais aussi au père du nouveau né. Ces acteurs indiquent être réceptifs à ces messages. « J’ai accompagné ma femme ici. On nous a donné beaucoup de conseils avant que l’enfant ne vienne. On nous dit de grouiller nous occuper de cela. On fait tout, même si souvent c’est difficile à respecter avec les vieilles », ajoute Emmanuel Tassembédo, papa d’un nouveau-né.

Autres aspects de cette situation, c’est la conséquence du non respect des consignes qui conduit à la malnutrition des enfants. Dans la cité de l’épervier, un Centre de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) s’est même donné pour objectif de répondre à ce besoin, selon son responsable Claude Yabré.

 Le responsable du CREN Claude Yabré.

En rappel ces échanges sont une initiative du ministère en charge de la santé en collaboration avec ses partenaires dans le cadre de la célébration en différé de la semaine mondiale de l’allaitement qui s’est tenue sous le thème « S’engager pour l’allaitement : éduquer et soutenir ». Aussi dans la région du centre-sud, le taux de pratique de l’allaitement exclusif est de 61,1% selon la représentante de la direction de la nutrition Natacha Yameogo/Keré.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

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Un commentaire

  1. Under total circumstance of what is import we must do as in mother plus child best interest. Of course upon child birth we hope providing of sustenance of life of highest quality is not problem for child or breastfeeding mother but, both should have adequate proper nutrition.
    We hope that we have intelligence plus apply it under unstoppable accelerating Global Warming that if we are unable to afford to maintain child in day to day living that we both female plus male use contraceptives unto we are able to weather financial burden of having child. Our reproduction should not be burden to others but under unforseen occurrences that prohibit those who would reproduce on basis of their ability to bear financial burden if they reproduce we quietly assist them manage their children as long as they honestly pursue ability to manage financial burden of having children they possess.
    We must is steps plus stages promote this as mindset for having children or we will continue to be on passage that is fast track to genocide under unstoppable accelerating Global Warming.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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