Le champ patrimonial burkinabè en voie d’être référencé

Le Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogène des Symboles, Initiatives et Savoirs (GENESIS) a tenu ce mardi 27 décembre 2022, un caucus scientifique et technique du groupe portant sur les éléments structurants des monographies ethnoculturelles et de l’encyclopédie endogène du Burkina Faso. Plusieurs personnalités bien connues du monde de la culture et des savoirs locaux étaient de la partie. 

La culture burkinabè semble en perdition et les nouvelles générations se trouvent coupées de leurs racines à cause des tensions intercommunautaires, de la rupture du dialogue intergénérationnel, de la modernisation de la société…, selon les membres du Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogène des Symboles, Initiatives et Savoirs.

Ainsi donc, GENESIS en partenariat avec le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), aspire à combler de façon structurelle et organique le vide du champ patrimonial du Burkina Faso en élaborant un cadre référentiel des monographies culturelles et une encyclopédie des valeurs et des savoirs endogènes.

Dramane Konaté, secrétaire exécutif de GENESIS a fait savoir que le caucus de ce jour va aussi « permettre aux chercheurs indépendants d’apporter leurs contributions à la lutte contre la radicalisation, la stigmatisation et l’extrémisme violent ».

Pour l’atteinte des résultats, plusieurs phases se succèderont. La première étape sera consacrée à l’élaboration du cadre référentiel des monographies culturelles et à celui de l’encyclopédie des valeurs et des savoirs endogènes qui devra prendre en compte une soixantaine de communautés ethnoculturelles du Burkina.

« Nous allons partir à la découverte de la soixantaine d’ethnoculturels et à partir de là nous pourrions dire que les Burkinabè se connaissent entre eux. Il y aura une base de données qui puisse permettre aux générations présentes et à venir de connaitre leurs origines, les sources ancestrales, également de connaitre les savoirs et savoir-faire de leurs ancêtres », a expliqué Dramane Konaté, secrétaire exécutif de GENESIS.

La deuxième étape va consister à former les formateurs à la collecte des données monographiques et des savoirs endogènes ainsi qu’à la vulgarisation des fiches de collecte auprès des personnes de ressources identifiées au sein des communautés.

La troisième étape sera la collecte et la vérification des informations monographiques ainsi que l’établissement d’une taxinomie des savoirs endogènes sous forme d’encyclopédie.

En rappel, le Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogène des Symboles, Initiatives et Savoirs a officiellement été créé en mai 2021. C’est un groupe qui réunit des hommes et femmes avec divers profils variés qui entendent valoriser et promouvoir la culture et les savoirs endogènes.

Flora KARAMBIRI

Burkina 24