Utilisation des méthodes contraceptives : Des journalistes formés pour changer les mentalités
L’ONG Marie Stopes International a célébré le jeudi 29 décembre à Manga en différé la journée mondiale de la contraception commémorée chaque 26 septembre. Marie Stopes International (MSI) a célébré cette journée à Manga à travers une formation sur les méthodes modernes de contraception au profit des journalistes. L’objectif pour MSI est de porter le message vrai sur la contraception aux populations en outillant les journalistes sur les différents types de contraception et leur principe actif sur l’organisme humain. L’activité a été placée sous le parrainage du gouverneur de la région du Centre-Sud représenté par le haut-commissaire de Manga.
Marie Stopes International intervient en étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour l’amélioration de la Santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso. L’ONG intervient selon les politiques du ministère de la Santé en essayant d’accompagner le département pour l’atteinte de ses objectifs dans le cadre de son plan national.
C’est ce qu’a affirmé Boubacar Sawadogo, représentant de MSI Burkina. Il l’a dit, la vision de MSI repose sur deux piliers à savoir « ne laisser personne derrière » et un pilier basé sur le plaidoyer et le renforcement de la coopération. C’est justement en droite ligne de ce dernier pilier, nous a confié Boubacar Sawadogo, que la formation des journalistes sur les méthodes modernes de contraception a vu le jour.
Cinquième du genre, à l’entendre, il est attendu des journalistes à l’issue de cette formation de relayer les bonnes informations sur les méthodes contraceptives au niveau de la population. Aussi, il a indiqué qu’il s’agira pour les journalistes de voir comment ils peuvent contribuer à favoriser une bonne implication des hommes à accompagner leur épouse ou leur sœur pour qu’elles accèdent aux services de planification familiale, car dit il, les hommes sont le plus souvent réfractaires à ce que les femmes adoptent des méthodes contraceptives.
Dr Mathieu Bougma, en service à la direction de la santé et de la famille, a dit toute sa satisfaction vis-à-vis du fait que l’ONG Marie Stopes accompagne le gouvernement dans sa politique de santé de la reproduction et la planification familiale. Pour lui, cette formation des journalistes est une nécessité pour sa structure. « En matière de planification familiale, vous savez qu’il y a des barrières socioculturelles, religieuses, des incompréhensions, des rumeurs sur les effets secondaires, etc.
Donc nous pensons qu’à travers la presse, nous pouvons mieux communiquer auprès de nos populations pour qu’elles puissent adhérer à la planification familiale », a-t-il expliqué. Les journalistes ont ainsi été outillés sur les différentes méthodes contraceptives. Les spécialistes de la santé ont pu expliquer aux journalistes le fonctionnement des différentes méthodes contraceptives, l’anatomie des appareils génitaux et comment les différentes méthodes contraceptives agissent sur l’organisme.
Pour le moins que l’on puisse dire c’est qu’en dehors des méthodes contraceptives définitives (ligature des trompes ou la vasectomie), certaines méthodes contraceptives telles que la pilule par exemple, inoculent à l’organisme des hormones (estrogènes et progestérones) que l’organisme fabrique naturellement afin d’éviter la survenue d’une grossesse.
Julien Ouédraogo, Haut-commissaire de Manga, représentant le Gouverneur de la région du Centre-Sud, abondant dans le même sens que Aboubacar Sawadogo a indiqué que l’importance d’un tel cadre de formation pour les journalistes n’est pas à démontrer.
Pour lui, ce cadre permettra aux journalistes de s’approprier la bonne information en matière de planification familiale afin de la relayer à la population. Cela, est-il convaincu, va contribuer à maîtriser la démographie pour pouvoir enclencher le développement.
En rappel, l’ONG Marie Stopes International Burkina a été créée en 2009 en tant que branche de Marie Stopes International Reproductive Choise, une organisation internationale, à but non lucratif et non-gouvernementale engagée pour la défense du droit fondamental des femmes et des couples à décider librement du nombre et de l’espacement de leurs enfants.
MSI-BF répond au besoin critique des femmes vulnérables et difficiles à atteindre au Burkina Faso en fournissant des services et des informations de santé sexuelle et reproductive (SSR) de haute qualité, complètes et centrées sur la patiente.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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