Burkina Faso : Des associations de couturiers (ères) se disent victimes de certains agents publics
Des associations de couturiers et couturières bénéficiant des marchés de conception des tenues scolaires des établissements publics dénoncent une concurrence déloyale et l’exclusion de la part de certains agents de l’administration des parts du marché.
Les associations des couturiers et des couturières Panam Tougri, Teel Taaba, Songuid ne manegre regroupant en son sein des couturiers et couturières spécialisés dans la confection des tenues scolaires, les blouses, les tenues d’entreprises, etc. sont montées au créneau ce mardi 10 janvier 2023 à Ouagadougou.
Les établissements publics reversaient la confection et la commercialisation des uniformes scolaires des lycées et collèges du public aux couturiers professionnels, jugés par l’Etat comme étant des spécialistes, selon Zama Balkissa, membre des associations.
A l’entendre, ces associations des couturiers et couturières bénéficient chaque année des marchés des établissements publics pour la confection et la commercialisation des uniformes scolaires au profit de leurs élèves et ce, depuis plus de 20 ans.
Ces hommes et femmes dont la profession est la couture et reversés dans la catégorie des artisans par l’Etat burkinabè disent disposer de l’ensemble des documents permettant d’exercer légalement ce métier. Cependant, ils crient à l’exclusion et à la concurrence déloyale.
« De nos jours, nous qui sommes des professionnels du domaine, n’arrivons plus à exercer notre métier. Pour cause, nous subissons une concurrence déloyale de la part de certains personnels administratifs des écoles. Figurez-vous que pendant même qu’ils bénéficient de leur salaire de fonctionnaire, certains agents administratifs de certains lycées et collèges publics se sont arrogés le droit de détourner à leur propre guise, les marchés de confection et la commercialisation des tenues avec la complicité d’autres.
Pire, beaucoup d’entre nous, professionnels du domaine, sont victimes d’expulsions dans les établissements. L’établissement attribue désormais officieusement le marché de la confection et la commercialisation des tenues scolaires à ses collègues. Au regard de ce qui précède, nous, couturiers et couturières, regroupés à travers diverses associations, lançons un cri de cœur à l’endroit des premières autorités du pays de nous venir en aide afin que nous puissions exercer librement notre métier de la couture », a lancé Zama Balkissa.
Par ailleurs, les couturiers et couturières demandent au ministère de l’éducation nationale et celui du commerce de se pencher sur la situation. « Nous demandons simplement à notre tutelle de se saisir du dossier et nous permettre d’exercer librement notre métier.
Il n’est pas question qu’un fonctionnaire qui a déjà un salaire à la fin du mois vienne encore s’accaparer du peu que nous gagnons dans ce métier. Nous avons été formés pour cela. C’est grâce à la couture que nous arrivons à nourrir nos différentes familles », a-t-elle terminé.
Akim KY
Burkina 24
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