10e conférence des ministres du CODEPA : La formalisation du secteur de l’artisanat au centre des débats

La 10^e conférence des ministres du comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA) a été ouverte ce samedi 28 janvier 2023 à Ouagadougou sous la présidence du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela. 28 ministres et représentants des pays membres participent aux travaux afin de trouver le moyen de formaliser le secteur de l’artisanat africain avec l’appui des nouvelles technologies de l’information. 

« Contribution des nouvelles techniques de l’information à la formalisation du secteur de l’artisanat », est le thème de la 10^e conférence des ministres du comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA).

Le 1^er vice-président de la conférence des ministres du CODEPA Mohamed Lawan, a situé le contexte de la mise en place du CODEPA en rappelant sa mission première.

« La mission assignée au CODEPA depuis sa création, est de servir de pole de mutualisation, de consolidation et de coordination des actions de développement et de promotion de l’artisanat africain, afin que ce secteur contribue à accélérer la croissance et la transformation structurelle économique et sociale de l’Afrique. A ce titre, le CODEPA joue un rôle déterminant dans la prise en compte du secteur de l’artisanat dans les politiques de développement socio-économique de nos Etats, et de nos communautés économiques régionales », a-t-il expliqué. 

Au fil des ans, dans les pays membres du CODEFA, des actions tendant à valoriser et à accompagner l’artisanat sont menées. Pourtant, des difficultés sont constatées dans ce secteur qui a une part importante dans l’économie et est pourvoyeur d’emploi.

« Il est très important de nos jours de déterminer aussi bien quantitativement que qualitativement l’importance de la valeur ajoutée de l’artisanat en raison de l’absence de statistiques dans ce domaine », a déclaré Mohamed Lawan.

Pour lui, le manque de données statistiques et la généralisation de l’informel ne facilitent pas la reconnaissance du secteur de l’artisanat ni l’élaboration de politiques ciblées.

« Si la collecte des données sur l’artisanat s’est imposée de façon aussi impérative au cours des dernières décennies, c’est pour répondre à cette absence quasi-totale d’informations précises et adéquates dans notre secteur aux fins de prise de conscience de sa contribution au développement économique de nos Etats d’où le thème de la présente session ».

Au cours de cette conférence, il sera question de faire, entre autres, l’état de mise en œuvre des résolutions prises lors de la 9^e conférence des ministres tenue à Bulawayo en juin 2017, proposer des mécanismes pour renforcer la visibilité, l’autorité et la légitimité continentale de l’organisation, renouveler les instances de l’organisation…

Flora KARAMBIRI 

Burkina 24