Burkina Faso : Les domaines de la biosécurité et la biotechnologie au cœur des échanges à l’Université Joseph Ki-Zerbo
Le département de biologie végétale et physiologie végétale a tenu deux animations scientifiques ce jeudi 9 février 2023 à l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. Biotechnologies modernes, leur application dans l’agriculture et Biosécurité, dispositif législatif et procédure d’octroi des autorisations d’expérimentation des OGM au Burkina Faso sont les deux thèmes qui ont fait l’objet des différentes communications.
Pour le premier conférencier, Dr Edgar Traoré, chercheur, il est important de tenir des échanges sur la biotechnologie car des confusions existent entre biotechnologie et organisme génétiquement modifié (OGM). Il a expliqué que le terme biotechnologie existe depuis bien longtemps et elle consiste à transformer les matières premières en matières secondaires.
Pour ce qui est des OGM, il a indiqué que grâce à la technologie, il arrive souvent d’importer un germe d’un produit à un autre pour un résultat plus sophistiqué voire raffiné selon les objectifs recherchés. Il a ajouté que c’est un processus assez rare contrairement aux jugements de l’opinion publique.
« Imaginez que les gens pensent que les efforts de recherche de l’INERA c’est pour produire des OGM. C’est une information qui n’est pas vraie. Ça veut dire qu’on utilise les biotechnologies modernes pour produire des variétés conventionnelles mais améliorées. Et quand on dit améliorées, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui était déjà là », a clarifié Edgard Traoré.
Dr Zézouma Sanon, chargé de recherche, a quant à lui exposé sur la biosécurité, dispositif législatif et procédure d’octroi des autorisations d’expérimentations des OGM au Burkina Faso. D’entrée de jeu, il a défini la biosécurité comme « un ensemble de mesures que nous mettons en place pour éviter la survenue des risques liés à l’utilisation de la biotechnologie. Autrement dit, on anticipe en mettant des garde-fous pour que des dommages ne surviennent pas lors de l’utilisation de la technologie que nous appelons couramment la biotechnologie », a-t-il décliné.
Pour lui, les enjeux de la biosécurité au Burkina Faso demeurent sur plusieurs angles. A cet effet, il a notifié que le plus important c’est de faire connaître même le terme biosécurité au maximum de personnes. Mais aussi développer la branche de biosécurité dans les universités et s’exporter au-delà des frontières.
Cette conférence, selon les organisateurs avait pour objectif de lever les équivoques, de clarifier qu’il y a des efforts de recherche par voie conventionnelle qui donne des produits conventionnelles à ne pas confondre à des OGM qui ne sont pas si accessibles.
Blaise Bourgou, un des participants, a relevé tout le bien fondé d’une telle initiative. « Il y a des termes que je ne maîtrisais pas comme le terme de la biotechnologie moderne et les OGM. J’ai découvert la différence entre les deux. Je suis vraiment satisfait », a-t-il conclu.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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