« Il y a des zones où la Police s’en occupera et d’autres zones où la Gendarmerie s’en occupera » (Capitaine Ibrahim Traoré)
Le Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce jeudi 9 février 2023 à Ouagadougou, à l’ouverture des travaux de la conférence des commissaires de police. Environ 300 commissaires de police venus des quatre coins du pays participent à cette rencontre qui se tient du 9 au 10 février 2023 dans la capitale burkinabè.
Le Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré dit avoir accepté de venir présider l’ouverture de ces travaux pour passer un message non seulement à la police mais à toute la ceinture des Forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme.
«Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes interpellés. Nous faisons face à un ennemi qui s’en prend plus à nos populations civiles, et ça tend donc à saper nos efforts», a-t-il déclaré.
Parlant de la mobilisation générale au sein des FDS, le Président de la transition a confié qu’il est temps maintenant d’organiser les choses au sein de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale. «Il y a assez de chevauchements. Et il y a des décisions à prendre (…). Il y a des zones où la police s’en occupera et d’autres zones où la Gendarmerie s’en occupera», a-t-il informé.
Le capitaine Ibrahim Traoré a aussi fait savoir que son objectif est que dans chaque corps (militaire ou paramilitaire, ndlr), chaque Homme puisse avoir son «arme» . «Ça c’est une priorité», a-t-il soutenu.
Le colonel Boukaré Zoungrana, ministre en charge de la sécurité a signalé que la conférence des commissaires de police est un cadre prévu par le statut qui permet à la « crème » de la haute hiérarchie policière de pouvoir discuter sur le fonctionnement, l’organisation et tout ce qu’il faut pour que l’institution puisse assurer ses missions de manière efficiente.
«C’est une occasion pour la haute hiérarchie policière de pouvoir discuter de tout ce qui concerne les problèmes liés au travail des policiers et de proposer des solutions afin dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, nous puissions avoir des résultats probants», a-t-il relevé.
S’agissant de la militarisation de la police comme souhaitée par nombre de Burkinabè, le ministre Zoungrana a précisé que «pour l’instant, nous ne sommes pas à cette étape. La Police peut bien participer à la lutte contre le terrorisme comme elle le fait déjà sans être forcément militaire. S’il se trouve qu’à un moment, le politique décide que la Police sera militaire, elle sera militaire mais pour l’instant, nous ne sommes pas à cette étape-là».
Le contrôleur général de police, Roger Ouédraogo, par ailleurs directeur général de la Police nationale a renseigné que la conférence de commissaire est un organe de concertation et de gestion participative relative aux questions importantes de la Police nationale.
«Elle sert de cadre pour mener des réflexions et faire des propositions, entre autres, sur les défis sécuritaires du moment, les stratégies opérationnelles appropriées pour faire face à l’insécurité, les grandes orientations relatives à la vie de l’institution (…). Le management des ressources humaines et la gestion du matériel dans les services de police», s’est-il voulu explicite.
A noter que cette conférence de commissaires de police se tient sous le thème «La Police nationale a l’ère de la modernisation institutionnelle et des défis sécuritaires émergents».
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