Le Burkina accueille la 6e réunion du comité conjoint de supervision (CCS) du projet de l’interconnexion électrique « Dorsale Nord »

Ouagadougou, la capitale du pays des Hommes intègres, abrite ce lundi 27 février 2023, la 6e réunion du comité conjoint de supervision (CCS) du projet de l’interconnexion électrique Dorsale Nord qui réunit le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Nigeria et le Togo. Cette rencontre se veut une occasion pour les membres d’examiner et d’approuver le programme de travail et le budget de l’année 2023. 

Le projet de l’interconnexion électrique Dorsale Nord vise à interconnecter 5 pays de la sous-région ouest-africaine que sont le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Nigeria et le Togo à travers une ligne de transport de 330 KV longue d’environ de 880 Km reliant Birnin Kebbi au Nigéria à Ouagadougou au Burkina Faso en passant par Niamey au Niger et Malanville au Bénin, a renseigné le directeur général de la société nationale d’électricité du Burkina Faso, Daniel Sermé.

Il a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité de mettre en relief l’importance de ce projet classé parmi les programmes prioritaires du système d’échanges d’énergies électriques ouest-africain. « Depuis son lancement officiel en février 2022 à Niamey, les populations bénéficiaires suivent avec enthousiasme et grand espoir l’évolution de ce projet d’envergure qui va impacter positivement leur quotidien et donner un coup d’accélérateur à la construction du marché sous régional de l’électricité dans notre sous-région », a-t-il dit.

Selon le secrétaire général du système d’échanges d’énergies électriques ouest-africain, Siengui Apollinaire Ki, cette 6^e réunion du comité conjoint de supervision constitue un moment propice de réflexion et d’évaluation du travail accompli pour l’atteinte des objectifs fixés du projet Dorsale Nord. « Elle permettra entre autres d’examiner et d’approuver le programme de travail et le budget de l’année 2023 », a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a confié que l’année 2022 a été une année fructueuse pour le projet. « Ces succès ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue les sommes d’efforts que nous devons continuer de déployer notamment en matière de sécurisation des zones d’intervention du projet », a-t-il affirmé.

Le ministre en charge de l’énergie du Burkina, Simon Pierre Boussim, a mentionné que ce projet apparait comme une mutuelle sous-régionale de l’électricité qui, comme toute mutuelle fonctionne sur le principe de la solidarité. Il a interpellé les participants que les différents pays attendent d’eux des solutions pérennes.

« L’espoir que je nourris est qu’au sortir de cette réunion, les solutions de fins techniciens que vous êtes permettent de lever tous les goulots d’étranglement technique, administratif et financier pour donner les meilleures chances de succès à ce projet vital pour nos populations qui en souffrent énormément du retard», a-t-il appelé.

Pour lui, le succès de ce projet est un instrument vital de la lutte contre l’insécurité que vivent plusieurs pays membres. « Le problème de l’insécurité est pris à bras-le-corps par l’ensemble des filles et des fils de la patrie des Hommes intègres avec à leur tête, son excellence, le Capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition pour donner un aboutissement heureux au projet. Un travail de sécurisation musclée est ainsi en cours dans les zones impactées par la Dorsale Nord« , a-t-il soutenu.

Le ministre en charge de l’énergie a interpelé les participants à se hâter, car le projet a pris trop de retard et les populations en sont victimes. « Le comité doit trouver des solutions, et c’est l’occasion d’en trouver« , a-t-il lancé.

Pour mémoire, le système d’échanges d’énergies électriques ouest-africain est composé de directeurs nationaux des sociétés d’électricité, des ministres en charge d’Energie et des ministres en charge des finances de ces différents pays.