Burkina Faso : Le Comité Conjoint d’Orientation des projets de consolidation de la paix tient sa première session ordinaire

Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo, a co-présidé ce lundi 13 mars 2023 à Ouagadougou la session ordinaire 2023 du Comité Conjoint d’Orientation (CCO) des projets de consolidation de la paix au Burkina Faso.

Le Comité Conjoint d’Orientation (CCO) se réunit deux fois par an en session ordinaire avec l’Etat Burkinabè et le système des Nations Unies pour suivre l’état d’avancement des projets et orienter la nouvelle programmation des projets.

Ainsi, depuis 2017, le PBF a alloué un total de 38,2 millions de dollars pour soutenir des projets de consolidation de la paix. « Dans la situation que le Burkina Faso traverse, il y a plusieurs réponses possibles. Il y a la réponse militaire qui se traduit par des actions sur le terrain, cela va accompagner les actions de développement et les actions de consolidation de la paix et de la cohésion sociale de façon durable.

 Et c’est justement cela qui est pris en compte aujourd’hui dans cette séance qui va nous permettre d’échanger sur le fond de consolidation pour la paix des Nations Unies qui accompagne le Burkina Faso sur le terrain pour que nous puissions assurer le développement au profit des populations à la base. Mais également faire en sorte qu’on puisse amener la cohésion sociale qui constitue en fait la paix de façon durable », a énoncé de prime abord Dr Aboubacar Nacanabo, ministre de l’économie, des finances et de la prospective.

De façon générale, l’objectif de la session est d’apprécier l’état d’avancement de la mise en œuvre des projets du portefeuille de la programmation de l’année 2023. Spécifiquement, il s’agira pour les participants de faire l’état de mise en œuvre du portefeuille PBF au 31 décembre 2022 ; de faire l’examen de l’orientation des nouveaux projets de l’exercice 2023 du PBF ; de faire une proposition de révision de la composition du comité conjoint d’orientation du portefeuille PBf, et la signature conjointe de deux nouveaux projets et d’une extension d’un projet avec coût.

« Il y a des nouveaux projets parce que nous pensons qu’il faut toujours réfléchir sur des modalités plus pratique pour les populations sur le terrain et ces nouveaux projets nous permettront donc de consolider davantage la paix, de consolider la cohésion sociale sur le terrain et faire en sorte que nous puissions accompagner les actions militaires sur le terrain.

Si les militaires arrivent à libérer les localités, il faut que le développement de ces localités puisse être la prochaine étape, que l’État puisse avec les partenaires intervenir pour accompagner ces populations à s’insérer et à mieux prendre en charge leur développement à la base », a expliqué Dr Aboubacar Nacanabo.

Quant à Abdouraouf Gnon –Kondé, coordonnateur résidant du système des Nations Unies au Burkina Faso, il a exprimé sa satisfaction par rapport aux réalisations des projets malgré la situation sécuritaire délétère du pays.

En rappel, depuis 2017, le gouvernement du Burkina Faso a mis en place le Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS) en vue de faire face à la dégradation de la situation sécuritaire qui sévit depuis 2015. Dans la même logique, le Burkina Faso a bénéficié également du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF).

Aminata Catherine SANOU

Burkina24