Lutte contre la corruption au Burkina : «Nous irons en guerre contre ces délinquants économiques» (Philippe Nion)
Ouagadougou, la capitale burkinabè, accueille du 14 au 15 mars 2023, la conférence régionale sur la participation des citoyens aux initiatives de transparence et de responsabilité financières dans le secteur de la sécurité. Une rencontre qui réunit des participants venus du Niger, du Mali, de la Mauritanie et du Burkina Faso.
Après Bamako, capitale malienne en 2021, Ouagadougou, la capitale burkinabè, accueille à son tour, la conférence régionale sur la participation des citoyens aux initiatives de transparence et de responsabilité financières.
Philippe Nion, contrôleur général d’État de l’autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption a soutenu que malgré l’adversité, lui et ses collègues ne renonceront pas à leur mission de traquer les «délinquants économiques».
«L’autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption ne reculera pas. Oui ! Nous ne reculerons pas. Mieux, nous irons en guerre contre ces délinquants économiques qui nuisent au développement de notre chère patrie», a-t-il largué.
Anne Bennett, chef de la division Afrique subsaharienne, département des opérations du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) a rappelé que ces dernières années, la situation sécuritaire des pays de l’espace sahélien s’est considérablement dégradée à travers de nombreuses attaques terroristes qui endeuillent des populations.
«Pour faire face à cette situation, le besoin d’une amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité apparaît de plus en plus comme une nécessité en complément à la réponse sécuritaire apportée par les États», a-t-elle mentionné.
Elle a confié que la présente conférence régionale donne l’occasion de poursuivre leur mission commune qui est de renforcer la transparence et la responsabilité financières du secteur de la sécurité en impliquant les citoyens et les acteurs étatiques et non-étatiques.
Le Capitaine Anderson Céleste Médah, directeur de cabinet du président de la transition, a interpellé les différents acteurs de la chaîne de lutte contre la corruption à ne pas baisser la garde malgré l’adversité. «Nous devons toujours persévérer pour que nos administrations publiques deviennent celles de la redevabilité et de la bonne gouvernance», a-t-il invité.
Par ailleurs, le capitaine Médah a noté qu’au Burkina Faso les liens entre le phénomène de l’insécurité et celui de la corruption sont désormais bien établis.
«On observe l’impact quasi-immédiat des actions de démantèlement du trafic de carburant conduites dans le courant de l’année 2022 par l’ensemble de la chaîne pénale au sein de laquelle l’autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption a pleinement joué sa partition en rendant publics ses rapports d’audit. En procédant par le gel des comptes bancaires des présumés terroristes, on s’est vite rendu compte d’une relative baisse des attaques armés», a-t-il relevé.
Le directeur de cabinet du Président de la Transition a affirmé que les acteurs de la lutte contre la corruption sont des acteurs majeurs dans le processus de restauration de l’intégrité des différents pays du Sahel en proie à l’insécurité.
À cet, il a appelé à une synergie d’actions pour un retour de la paix et de la cohésion sociale. «Rien ne nous écartera de cet objectif, c’est en cela que je salue pieusement la mémoire de nos vaillants soldats qui, chaque jour en payent au prix du sacrifice ultime et nous permettent ainsi de garder l’espoir que le bout du tunnel n’est plus loin», a-t-il terminé.
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