Burkinabè de retour de la Tunisie : « Notre bailleur nous a virés de sa maison »
Dans le cadre du retour volontaire des Burkinabè vivant en Tunisie, initié par le Gouvernement suite aux récentes déclarations controversées du chef de l’Etat tunisien sur les migrants subsahariens, 64 personnes sont rentrées à Ouagadougou ce mercredi 15 mars 2023.
Le premier contingent des Burkinabè vivant en Tunisie est arrivé à Ouagadougou ce mercredi 15 mars 2023. Ce retour au bercail s’inscrit dans le cadre du retour volontaire des Burkinabè vivant en Tunisie, initié par le Gouvernement burkinabè suite aux récentes déclarations controversées du chef de l’Etat tunisien sur les migrants subsahariens.
Le ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, a expliqué que ce rapatriement est en application de la décision qui avait été prise au dernier conseil des ministres.
Il a précisé que ce premier contingent est composé de 64 Burkinabè qui étaient en Tunisie et que d’autres groupes sont attendus par le biais d’autres dispositifs.
Il a souligné que le Burkina Faso dispose de plus de 800 étudiants en Tunisie. « Ce sont des gens qui travaillaient là-bas qui ont dû suspendre pour regagner leur pays », a lancé Karamoko Jean Marie Traoré.
Inoussa Guébré, Burkinabè vivant en Tunisie depuis 17 mois, a remercié le gouvernement pour avoir facilité leur retour.
« Notre bailleur nous a virés de sa maison. On a fait 17 jours à l’ambassade du Burkina en Tunisie. Ils (les Tunisiens) refusent que les Noirs travaillent avec eux. On était dans une situation difficile. Je faisais les petits boulots pour survivre », a-t-il relaté.
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Egalement, Rasmata Bikienga, migrante depuis 3 ans en Tunisie, a indiqué qu’elle a eu des amies qui ont été agressées par des Tunisiens.
Pour Abdoul Rachid Banssé, 29 ans et ayant fait 6 mois en Tunisie était un aide-maçon. Il a précisé que la vie était devenue difficile. « On a été maltraité. Mon patron a refusé de me payer. J’ai travaillé 3 semaines et je devrais prendre 20 dinars par jour », a-t-il souligné.
Madjid Sangné, migrant burkinabè, a martelé que son projet était de rejoindre l’Europe. « Quand tu travailles, on refuse de te donner ton argent. Je suis venu au Burkina Faso sans argent. En plus, même avec mes papiers à jour, j’ai été arrêté et emprisonné. J’ai fait 33 jours en prison sous prétexte que je suis passé par la voie terrestre. Pourtant, j’avais mon passeport qui attestait le contraire.
Le jour où j’ai été libéré quand je suis rentré à la maison, l’eau et l’électricité étaient coupées. Et le bailleur m’a menacé de libérer sa maison. Mon objectif dans ce pays-là, c’était de continuer en Europe », a-t-il déclaré.
En rappel, le 21 février 2023, le président tunisien, Kaïs Saïd, a tenu un discours qui a aggravé davantage la situation des Africains subsahariens sur son territoire.
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Racist speech of Tunisian president had approval of large segment if not majority of Tunisian people. They took beneficial actions after hearing speech such as not paying Negroid Africans for work performed or / plus subjected Negroid Africans to violence. There disposition is one that support terrorism. For our safety plus best interest sake we must respond to Tunisians actions In Kind when it safely suit us to do so or this kind of treatment of Negroid Africans even in Africa will become more common.
There is no easy way out.
Henry Author Price Jr aka Kankan
On est mieux chez soi.