Période de pointe 2023 : Des Hommes de médias et des OSC à l’école de la SONABEL

Du 20 au 21 mars 2023, dans la cité du Cavalier rouge, la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) tient une session de formation au profit des Hommes de médias et des Organisations de la société civile (OSC). La cérémonie d’ouverture, intervenue ce lundi 20 mars 2023 sous la présidence du Secrétaire général (SG) de la SONABEL, Ouokana Ganou, a fait place à une première série de communications.

«Familiariser les Hommes de média et des Organisations de la société civile (OSC) avec le jargon des électriciens, notamment sur les termes techniques mais aussi leur donner l’opportunité d’échanger avec les principaux acteurs de la gestion de la période de pointe de cette année, 2023, autour des difficultés liées à la production, au transport, à l’importation et à la distribution de l’énergie électrique». Tels sont les objectifs visés de la session de formation au profit des Hommes de médias et d’OSC.

Pour la première journée, plusieurs communications allant de la production à la distribution de l’énergie, ont été faites. Hamidou Sawadogo, Directeur de la production de la SONABEL, sur « les différentes sources de production d’énergie de la SONABEL et les contraintes liées à leur exploitation », a rappelé que les usines produisant l’électricité sont appelées centrales, et produisent l’énergie primaire (thermique, nucléaire, hydraulique, éolienne).

Il a à cet effet indiqué que la SONABEL dispose de plusieurs centrales thermiques à moteur Diesel. Du fait de l’insécurité, a-t-il aussi laissé entendre, des localités ont des problèmes de dessertes. Sont donc concernées « les centrales de Diapaga, de Dori, de Djibo, de Tougan, de Toéni et de Kompienga », a-t-il cité.

Période de pointe 2023

Pour tant soit peu faire face à la période de pointe 2023, la SONABEL a pris des dispositions. Et, à en croire les dires du Directeur de la production de la SONABEL, « les approvisionnements pour la pointe 2023 ont été gérés depuis 2022 en sensibilisant le personnel sur les bons comportements à adopter durant la pointe, en renforçant les astreintes, en mettant à jour les maintenances préventives des groupes autant que possible… ».

Il a aussi fait cas des grands projets en cours ou en perspectives qui permettront à la SONABEL de disponibiliser davantage l’énergie. « Le projet de la centrale solaire photovoltaïque de 75 Mwc à Koupéla ; le projet de centrale solaire photovoltaïque de 75 Mwc à Kaya ; le projet de centrale solaire photovoltaïque de 24 Mwc à Zano ; le projet de centrale solaire photovoltaïque de 18 Mwc à Dédougou et le projet de centrale solaire photovoltaïque de 30 Mwc à Pâ», a-t-il cité.

« La période de la pointe de charge est la période de l’année où il y a une forte consommation électrique sur le réseau SONABEL», a défini Aristide Ouédraogo, Directeur du transport et des mouvements d’énergie de la SONABEL.

Le Burkina Faso, important plus d’électricité de chez certains de ses voisins, pour cette année 2023, attend de son interconnexion avec la Côte d’Ivoire, 80 Mw et avec le Ghana, 165 Mw. Plusieurs raisons, selon le SG de la SONABEL, Ouokana Ganou, expliquent cette attente de la puissance de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire. Entre autres, il a fait comprendre que la pointe au Burkina et en Côte d’Ivoire intervient à la même période, ajoutant que ces dernières années le pays voisin est confronté à des difficultés dans l’approvisionnement sur son propre territoire.

Aristide Ouédraogo a en outre défini des termes techniques « les plus utilisés dans le transport et les mouvements d’énergie » à savoir « l’interconnexion, le déclenchement général, le déclenchement partiel, le délestage, la perturbation, la reconstitution, l’ilotage, le black-out, le réseau bouclé, le réseau séparé ».

« Contraintes liées à l’exploitation du réseau de distribution en période de forte demande d’électricité »

Abdoulaye Zongo, Directeur de la distribution de la SONABEL, a fait savoir que « l’arrivée de la chaleur, la propension de la clientèle à consommer plus d’énergie pendant la période chaude, la coupure planifiée pour la maintenance du réseau ou le raccordement de nouveaux clients et le maillage insuffisant du réseau distribution » constituent « les principales contraintes et limites dans l’exploitation du réseau de distribution en période de forte demande d’électricité ».

Des causes sur les incidents sur le réseau de distribution, M. Zongo a noté, parmi tant d’autres, les actes de vandalisme sur le réseau basse tension. En termes donc de solutions, il a parlé de « télégestion du réseau de distribution, une solution pour réduire le délai dépannage ; la télésurveillance des postes de distribution ; la télégestion des feux tricolores ; l’installation de feux tricolores solaires ».

Il a en somme indiqué le taux de couverture nationale, en termes de branchements, en fin d’année 2020, à environ 45% et le nombre de branchements réalisés au titre de la même année, à 84 924.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24