Burkina Faso : La malnutrition favorisée par les inégalités que subit la femme

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Dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Right to grow » (Droit de grandir), l’ONG Action contre la faim et ses partenaires ont entrepris la réalisation de l’étude “genre et dynamique des pouvoirs” dans les régions de l’Est, du Nord et du Centre-Nord. La restitution et la validation du rapport de cette étude ont fait l’objet d’un atelier ce jeudi 30 mars 2023 à Ouagadougou.  

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Au Burkina Faso, la malnutrition a la peau dure. En 2022, environ un million d’enfants de moins de 5 ans ont été identifiés comme étant dans un état de malnutrition aiguë selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC AMN-2021). 

Vue des participants à l’atelier de validation du rapport de l’étude

Ainsi dans le cadre de son programme « Right to grow », un consortium d’ONG constitué de Save the children, Action contre la faim, The Hunger Project Burkina Faso, Centre for economic gouvernance and accountability in Africa (CEGAA), le Réseau de la Société Civile pour la Nutrition (RESONUT) et l’Association Monde Rural (AMR) a lancé une étude sur le genre et la dynamique des pouvoirs dans les régions de l’Est, du Centre-Nord et du Nord. 

Selon le consultant Bruno Zouré (expert en genre et développement), l’étude sur le genre et la dynamique des pouvoirs menée dans les trois régions (Est, Centre-Nord et Nord) a permis de ressortir les inégalités genre qui empêchent une partie de la population notamment les femmes de participer au développement et de pouvoir nourrir décemment leurs progénitures. 

De l’avis de la coordonnatrice du programme “Right to grow”, Sibdou Orkiatou Zampou, “la dégradation du contexte sécuritaire n’a pas arrangé les choses et aujourd’hui plus que jamais la contribution de la femme n’est pas valorisée quand bien même on sait que ce soit au niveau familial ou au niveau communautaire, c’est la femme qui joue le rôle central en matière de nutrition”. 

Il était important pour nous en tant que programme qui veut lutter contre les déterminants de la malnutrition au Burkina, d’avoir des évidences sur la dynamique des pouvoirs dans ce secteur. Savoir quelle est la place de la femme dans la prise des décisions des questions de nutrition. Et surtout quels sont les acteurs sur lesquels il faut actionner pour changer de façon durable les indicateurs de la malnutrition au Burkina Faso”, poursuit-elle. 

Le présidium à l’ouverture de l’atelier

L’étude a identifié sept déterminants susceptibles de favoriser une dynamique de changements positifs et durables parmi lesquels le leadership et l’autonomisation des femmes. A ce sujet, Sibdou Orkiatou Zampou indique que depuis 2022, le programme R2G a initié une série d’activités dans le sens de l’autonomisation des femmes et dans ce sens, un plaidoyer est mené auprès des institutions de microfinances pour l’octroi de microcrédits aux femmes à des conditions souples. 

Le programme Right to grow, faut-il le rappeler, est mis en œuvre depuis janvier 2021 et vise à renforcer les capacités des organisations de la Société civile (OSC) locales à jouer un rôle actif dans le plaidoyer, le suivi budgétaire et dans la qualité de la fourniture des services (nutrition, WASH, sécurité alimentaire, genre et inclusion sociale).  Il est mis en œuvre grâce à l’appui financier du Royaume des Pays-Bas.

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