Infrastructures sportives au Burkina Faso : Le stade régional de Tenkodogo suffoque !

Le ministre en charge des sports, Boubakar Savadogo a visité le Stade régional du Centre-Est, basé à Tenkodogo ce samedi 8 avril 2023. Un constat que le ministre trouve amer. Se disant « choqué », celui-ci entend avec la nouvelle stratégie situer les responsabilités afin de faire avancer les choses pour le bonheur du football burkinabè. 

Le Burkina Faso, à la date d’aujourd’hui ne dispose pas de stade répondant aux normes internationales, obligeant son 11 national à aller au-delà des frontières pour disputer leurs matchs. Cependant, force est de constater qu’avec la politique du gouvernement, les efforts sont mis en place pour doter au minimum les chefs-lieux des régions d’un stade pour accueillir les différentes compétitions nationales. 

A Tenkodogo, chef-lieu de la région du centre-est, même si les efforts sont déployés, selon le ministre en charge des sports, Boubakar Savadogo, « malheureusement le constat est amer quant aux résultats  et il faut situer les responsabilités pour pouvoir faire avancer les chantiers ». 

Pour les compétitions qu’il gère, chaque stade présente des dimensions conformes aux règles de football. Au niveau local, comme au stade de Tenkodogo la situation reste à désirer. En effet, la pelouse, l’élément essentiel d’ailleurs est l’une des imperfections de cette infrastructure sportive. Une chose que le ministre déplore et appelle à l’entretien. 

« Quand on cherche à situer les responsabilités, elles sont éparses. Elles se situent au niveau du cabinet, dans les directions générales, au niveau de l’office de gestion des infrastructures sportives », a indiqué le ministre. 

Construit en marge des festivités du 11 décembre 2019, on se souvient qu’un vent violent avait endommagé le toit de ce stade régional en 2020. A ce jour, cette situation reste toujours comme une épine pour les nouvelles autorités qui à travers le ministère en charge des sports entend retirer pour le bonheur du sport burkinabè. 

« Catastrophe, que dire de plus que d’être choqué. Nous avons investi, c’était pour rehausser la pratique du sport. En Afrique, nous sommes parmi les 10 premiers. Nous n’avons aucun stade conforme aux normes ni de la FIFA ni de la CAF, on a des chantiers délaissés et c’est inacceptable », déplore le ministre, tout en annonçant des réformes. 

Ces reformes, selon lui, sont mises en place pour optimiser les structures qui s’occupent de ces infrastructures. « Il faut que l’organe qui va s’occuper de ces infrastructures ait aussi la charge de la réalisation de ces infrastructures. 

On ne peut pas accepter cette situation. C’est pour ça nous avons entrepris ces réformes et même s’il y a des résistances, on va les faire sans état d’âme, pendant cette phase de la transition pour reformer ces dispositifs et reprendre en main certains stades régionaux », ajoute Boubakar Savadogo. 

Ce stade visité n’est que l’arbre qui cache la forêt. Dans pratiquement toutes les régions, les différents stades sont presque délaissés. Chose que le ministre veut en découdre, en s’attaquant aux entreprises en charge de leurs réalisations.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24