Assainissement : L’AAEA et l’ONEA forment les acteurs à la gestion efficiente des boues de vidanges

L’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA) en collaboration avec l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) organise une formation sur la gestion des boues de vidanges du 25 au 28 avril 2023 à Bobo-Dioulasso. Cette formation entre dans le cadre d’un programme d’assainissement financé par la Fondation Bill and Melinda Gates et l’Agence française de développement (AFD)

Cette formation selon le responsable chargé de la formation et de l’assainissement de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA), Valentin Yao, est l’aboutissement d’un processus de renforcement de la filière de gestion des boues de vidange au Burkina Faso.

Pour lui, ce renforcement de capacités des participants venus des villes de Bobo-Dioulasso, de Banfora et de Dédougou va contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et de la santé des populations dans la mesure où elle va donner une meilleure visibilité aux vidangeurs dans la pratique de leur métier. « Il permettra aux vidangeurs de mesurer les conséquences des mauvaises pratiques et d’adopter un comportement responsable », explique-t-il.

Susciter les bonnes pratiques en matière d’assainissement

Selon le Directeur de l’exploitation assainissement de l’ONEA dans la région des Hauts-Bassins, Tontama Sanou, les changements recherchés chez les participants vont de l’adoption des pratiques de sécurité aux mesures sanitaires en passant par les règles d’hygiène.

« A l’issue de la formation, les vidangeurs seront plus regardants sur le port des équipements de protection individuelle pour éviter les cas de contamination. Ils vont veiller à laisser un cadre saint après leurs prestations et privilégier un suivi sanitaire qui implique la prise de vaccins pour se protéger de certaines maladies comme le Tétanos », précise-t-il.

La formation entre dans le cadre d’un programme de structuration de la filière de gestion de vidange financé par la Fondation Bill and Melinda Gates et L’Agence française de développement (AFD). Et c’est conformément aux recommandations de ces partenaires financiers que la composante formation a été confiée à l’Association africaine de l’eau et de l’Assainissement (AAEA).

Un stade embryonnaire

En matière de gestion de boues de vidange, Tontama Sanou souligne que le Burkina Faso a du chemin à faire. Car, dans un premier temps, le pays était plutôt « focalisé sur l’accès des populations aux toilettes », sans se préoccuper de la gestion des contenus de ces toilettes mises à la disposition des populations. Le manque d’infrastructures adéquat devant recueillir les boues de vidange a ainsi conduit les vidangeurs à leur dépôt dans l’environnement immédiat au grand dam de la santé et du bien-être des populations.

Des moyens attendus pour un équipement progressif

Tontama Sanou rappelle que c’est à partir de 2014 que le pays a investi dans la réalisation des stations de traitement de boues de vidange. En 2023, le circuit de l’assainissement de l’ONEA en enregistre seulement dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Mais, le Directeur de l’exploitation assainissement confie que l’ONEA veut assurer un équipement progressif des autres villes en infrastructures de traitement de boue de vidange.

Mais celle-ci est confrontée à un problème de financement. Par exemple, l’étude de réalisation d’une station de traitement de boue de vidange à Banfora est déjà terminée et n’attend plus que les moyens nécessaires à sa « concrétisation ».

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso