Burkina Faso : Les alertes du Colonel-major Kassoum Coulibaly

Une délégation des membres du gouvernement, conduite par le ministre de la défense et des anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly, a successivement rencontré ce mercredi 3 mai 2023, à Ouagadougou, les Organisations de la société civile (OSCS) et les mouvements syndicaux, et les partis politiques afin de partager des informations sur la situation sécuritaire nationale.

A la suite des deux exposés qui ont été nécessaires pour le partage d’informations sur la situation sécuritaire avec les Organisations de la société civile (OSC) et les mouvements syndicaux, et les partis politiques, le ministre de la défense et des anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly, président de la délégation ministérielle, a entre autres dénoncé le regard observateur de la communauté internationale sur la situation du Burkina.

« Nous sommes en train d’agir par nos propres moyens, peu de gens interviennent… Le Burkina Faso demande uniquement qu’on nous envoie des moyens pour que nous fassions cette bagarre. On n’a pas besoin d’un soldat étranger, nous allons gérer notre affaire nous-mêmes », a-t-il ensuite indiqué.

Il s’est aussi réjoui de la forte mobilisation à la suite de l’appel du président de la transition pour le recrutement de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et a appelé à plus de sincérité et de solidarité.

« Dieu merci, la population a massivement répondu à l’appel du chef de l’Etat pour le recrutement des VDP. On a demandé 50 000, nous sommes à plus de 90 000… Il faut qu’on soit sincères et solidaires. Notre pays est en train de brûler, éteignons le feu…; ça ne servira à personne, ce n’est que l’étranger qui va gagner… Ce n’est pas une histoire de personne, de pouvoir, de lutte, c’est une histoire du Burkina Faso », a lancé le Colonel-major Kassoum Coulibaly.

Il a en outre révélé que le Burkina Faso a, à plusieurs reprises, vu son espace aérien violé. « Nous avons actuellement beaucoup de violation de notre espace aérien, mais on essaie de gérer en bilatérale. Nous prévenons, nous démontrons, Dieu merci, ils s’excusent souvent », a-t-il dévoilé en rassurant de ce qu’aucun membre de la société privée russe de sécurité n’intervient sur le sol burkinabè.

« Soyez rassurés, il n’y a aucun membre de Wagner au Burkina Faso. Ce sont nos propres moyens que nous utilisons à partir des cotisations, des impôts et des contributions », a-t-il confié.

Pour lui, même si le Burkina acquiert de la logistique pour faire face à la puissance de l’ennemi, il faut toujours garder l’œil ouvert.

« Nous allons acquérir quelques moyens de hautes technologies, mais attention il nous appartiendra de travailler. Chacun a une bouche, chacun a des yeux, nous avons des doigts, des téléphones, de grâce, donnons les informations justes au moment qu’il faut », a-t-il attiré l’attention.

Et de prévenir sur les nouvelles menaces face à un certain retournement de la situation sur le théâtre des opérations. « Attention aux attentats suicides ! Attention aux camions guidés ! Attentions aux véhicules piégés ! C’est dire que même une ambulance, un corbillard, nous essayons de faire attention. De grâce, comprenez les FDS qui fouillent souvent dans les rues, dans les quartiers, ça vaut la peine. Il faut que le Burkina reste », a alerté le Colonel-major Kassoum Coulibaly.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24