SNC 2023 : Ça mange, ça boit et ça danse, mais moins de musique traditionnelle !

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La Semaine Nationale de la culture 2023 bat son plein dans la ville de Sya. Expositions diverses, gastronomie sont au rendez-vous. Une batterie de sonorisations grincent les tympans des festivaliers. Cependant, c’est un quasi manque de musique traditionnelle et burkinabè sur le site. Constat !  

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La musique moderne et d’ailleurs règne en maître sur le site de la SNC Bobo 2023. Dans un festival de promotion culturelle et de valorisation de la production locale, on peut s’interroger. Pour avoir passé des heures sur le site le mardi 02 mai 2023 dans des aller-retour, le constat est là.

Dans une cacophonie musicale où chaque Disc-Jockey (DJ) joue à la hauteur de la capacité de son installation, le bruit est maitre. 17h30 minutes. C’est un monde fou qui visite les étals des exposants. D’autres se raillent à l’entrée. C’est la messe de la culture burkinabè.

On peut remarquer des regroupements autour de certaines tentes. Des compétitions de danse mobilisent des badauds moyennant des gadgets. La musique moderne et d’ailleurs priment. Rarissime d’entendre des sonorités traditionnelles sur un site de promotion de la production locale.

Et nous décidons d’écouter l’avis de certains Dj. Nous faisons le tour des stands qui jouent de la musique. L’oreille ne capte pas des sonorités traditionnelles ni de la musique burkinabè, même si le site est en majorité occupé par des exposants nationaux.

Des compétitions de danse

Occupés à voyager dans les airs à travers ses mélodies modernes et d’ailleurs bien de DJ n’ont pas eu le temps de nous écouter. Et on en compte beaucoup. Dans le stand de Acces Oil, Moné Ibrahim, le DJ est l’un des rares qui jouaient de la musique traditionnelle. A notre arrivée des sonorités du sud-ouest du Burkina Faso berçaient les oreilles des commerciales qui l’accompagnent.

La musique se joue en fonction de l’événement, selon ce DJ. « Ici c’est la culture. C’est le Burkina Faso. C’est chez nous ici, normalement on doit jouer la musique burkinabè, car nous devons consommer ce qui vient de chez nous. Quand on ne joue pas notre musique ça ne pourra pas plaire aux gens. J’ai remarqué que beaucoup jouent des musiques hors de chez nous sur le site mais moi j’aime toujours jouer la musique qui vient de chez nous », a-t-il raconté.

Ibrahim Moné, Dj qui joue de la musique traditionnelle sur le site de la SNC

Cependant à une dizaine de mètres, Hema José, un vendeur de T-shirt de la SNC galopait au rythme de la Rumba. Le vendeur trouve son goût dans la diversité musicale, surtout la musique ambiante. « On joue plusieurs musiques différentes, mais il y a des musiques d’ambiance. Ce son qui joue actuellement, c’est parce que c’est une musique qui fait danser les gens. C’est ça qui fait je joue beaucoup les musiques congolaises », justifie-t-il.

Juste en face de l’étal de monsieur Hema, un attroupement attire notre attention. C’est un espace Snapchat. Nous avons constaté un appareil mobile qui donne la possibilité de tourner en rond au rythme de la musique et se faire filmer en mode selfie.

Chez Issouf Sanou

Le client demande la musique qu’il désire et se fait filmer moyennant 500 FCFA. Le gérant Issouf Sanou explique : « je suis venu avec l’appareil juste pour faire les selfies. Tu viens avec ton téléphone on met dans l’appareil, on a une petite commande, on fait et ça tourne avec toi. Maintenant tu choisis la musique que tu veux. Chaque vidéo, c’est 500 francs ».

Ce sont les clients qui demandent leurs musiques et Issouf Sanou est sans équivoque ; la musique burkinabè n’est pas demandée. « Si ce n’est pas un son de Faity Baby qu’on a eu à jouer deux fois depuis le matin et c’est fini. C’est pour les Ivoiriens, Nigérians que les gens demandent. Jusqu’à présent c’est des sons ivoiriens que les filles là sont en train de demander », a-t-il fait savoir.

Les clients de Issouf Sanou sont des filles et femmes. Et ça marche bien. La trentaine de minutes que nous avons passées avec lui, nous avons pu énumérer une dizaine de passages féminins.

Un espace a été réservé à la gastronomie. A l’entrée le K’Pangor de DJ Arafat nous accueille. Et là encore, des compétitions de danse qui regroupent des jeunes. A l’intérieur, la fumée des braises s’entremêlent au bruit des décapsuleurs mais aussi à la musique. Ça mange et ça boit au rythme de la musique d’ailleurs…

La Semaine Nationale de la culture suit son cours !

Akim KY

Burkina 24 

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Un commentaire

  1. Maybe Festival should dedicate hour or more of each day to playing Traditional music only or assign complete day to Traditional music only. I look forward to day I am there enjoying Festival. I hope you all stay safe plus have good time.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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