L’Observateur Paalga : La « vieille dame » souffle ses 50 bougies dans la réflexion 

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L’Observateur Paalga, le premier quotidien du Burkina Faso souffle sa cinquantième bougie. La première entreprise de presse au Burkina a décidé de commémorer ses 50 ans d’histoire à travers plusieurs activités. Ce mardi 23 mai 2023, c’est à travers un colloque sur le thème « les médias traditionnels africains face aux développements du numérique : résilience, opportunités et défis » que L’Observateur Paalga a décidé de lancer les activités commémoratives de son jubilé d’or à l’université Joseph Ki-Zerbo. 

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Voilà maintenant 50 ans que l’Observateur Paalga plonge sa plume dans l’encrier et écrit l’actualité au Burkina Faso, au profit de la démocratie. Pour ce journal qui dans la sphère médiatique burkinabè date de mathusalem, au regard de la situation sécuritaire que traverse le pays, ce jubilé sera commémoré dans la sobriété, mais dans la réflexion. Le Directeur général du doyen des quotidiens au Burkina, Édouard Ouédraogo, les journaux traditionnels comme L’Observateur Paalga sont à un tournant de leur histoire.

Pour lui, face à l’avènement du numérique, le modèle économique des presses traditionnelles est mis en branle. Pour illustrer cette problématique, il est revenu sur le parcours de L’Observateur Paalga, « le premier quotidien privé, indépendant, imprimé et illustré par photo du Burkina Faso« . 

Edouard Ouédraogo, Directeur Général de L’observateur Paalga

« Quand nous le lancions (L’observateur Paalga, NDLR), l’aventure était tellement risquée aussi bien pour nous-mêmes que pour les observateurs et les connaisseurs. Gérer un quotidien dans le temps de la Haute-Volta d’il y a 50 ans était plus qu’un pari. Ce pari nous l’avons gagné avec l’aide de tout le monde, avec l’aide d’un grand frère industriel qui n’a pas lésiné sur les moyens pour soutenir le journal quand il le fallait.

Après, il  y a la rupture du 10 juin 1984 au cours de laquelle notre imprimerie a été incendiée ce qui nous a conduits et condamnés à sept années de traversée du désert. Nous n’avons pu reprendre que le 15 février 1991. Quand nous avons repris pendant près d’une dizaine d’années, nous avons paru sans avoir enregistré un seul invendu. Je le confesse pendant ces années, c’était vraiment les années grâces. Malheureusement nous sommes arrivés dans un tournant, le tournant du numérique.

Les choses ont changé, les gens se sont installés dans la culture de la gratuité et il se pose aussi bien à L’Observateur, à la presse écrite qu’à l’ensemble de nos médias, un challenge qui n’est pas facile à relever », a expliqué le Directeur général du doyen de la presse au Burkina. « C’est la raison pour laquelle, à l’occasion de cet anniversaire nous avons axé les activités non pas sur les festivités proprement parlées, mais sur la réflexion », a justifié Édouard Ouédraogo.

Une réflexion engagée à travers le colloque international organisé sur le thème « les médias traditionnels face au numérique : résilience, opportunités et défis ». Pour le Pr Magloire Somé, président du comité  scientifique du colloque, cette thématique est plus que d’actualité en ce sens que les médias doivent  regagner leur lettre de noblesse afin de prendre le dessus sur certains fléaux qu’a drainés l’apparition du numérique à savoir la désinformation, la manipulation des masses par des informations aussi volatiles qu’incendiaires.

Le ministre des Sports, Boubakar Savadogo, représentant du ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, ne doute pas que la quinzaine de communications d’universitaires et de professionnels d’ici et d’ailleurs présentes à ce forum constitueront un ensemble de réflexions introspectives et prospectives sur le devenir commun des médias classiques.

Boubakar Savadogo, ministre en charge des Sports

Pour terminer, le ministre Boubakar Savadogo, au regard de la crise sécuritaire que traverse le Burkina, a saisi l’occasion pour en appeler à la responsabilité sociale du journaliste en ce « moment trouble où le moindre mot, la moindre image peut avoir des conséquences dramatiques » afin que le pays puisse venir à bout du fléau terroriste.

Hamadou OUEDRAOGO 

Mireille ZONGO (Stagiaire) 

Burkina 24

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