Sénégal : Ousmane Sonko fait planer le doute sur sa présence à l’ouverture de son procès face à Adji Sarr

Au Sénégal, le procès d’Ousmane Sonko pour des accusations de viols sur Adji Sarr s’ouvre ce mardi 23 Mai 2023 après un renvoi la semaine dernière. Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef dénonce un « complot » visant à l’écarter de la présidentielle prévue en février 2024. Depuis lors, le Sénégal a amorcé un cycle de violences. La question des observateurs est, à ce jour de savoir s’il se présentera ou pas à son procès et quelles pourraient être les conséquences au cas où il ne s’y rendrait pas.

Selon les  responsables du parti Pastef d’Ousmane Sonko, cette question au sein des instances du parti et a fait l’objet de médiations. Ousmane Sonko ne s’était pas présenté au tribunal la semaine dernière, il pourrait encore une fois briller par son absence lors de son procès ce mardi 23 Mai car jusqu’à la veille, il se trouvait encore à Ziguinchor dans le sud du pays, ville dont il est maire, à environ 450 kilomètres de la capitale, Dakar

Ses avocats ont pourtant affirmé avoir « conseillé » à Ousmane Sonko de « venir répondre », dans ce dossier « vide, voire squelettique » selon Maître Bamba Cissé, « si les conditions de sécurité sont réunies »

En cas de procès par contumace, la défense de l’opposant ne pourrait plaider. En cas d’éventuelle condamnation, il ne pourrait pas faire appel, et d’après le code électoral, « les individus en état de contumace ne peuvent être inscrits sur les listes électorales ». L’enjeu est donc une nouvelle fois l’inéligibilité pour la présidentielle de l’an prochain. Pour Me El Hadj Diouf, avocat de la plaignante, « Ousmane Sonko n’ose pas être confronté à Adji Sarr, il préfère se cacher », affirmait-il la semaine dernière.

« Pour des raisons de sécurité », le gouverneur de la région de Dakar a de nouveau interdit la circulation des motos au cours de cette journée de mardi. Pendant ce temps, des jeunes sénégalais montent la garde devant la résidence d’Ousmane Sonko à Ziguinchor. Ils disent y être pour protéger leur leader victime d’une machination politique.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI