Burkina Faso : 12 nouvelles compétences au profit du métier du numérique
L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a procédé le mardi 16 mai 2023 à une remise d’attestations aux bénéficiaires de la phase I du projet pilote « Formation aux métiers du numérique d’ex étudiants boursiers « dafistes » refugiés au Burkina Faso ». La cérémonie est intervenue à Ouagadougou au sein de l’Agence Universitaire de la Francophonie.
Lancé depuis mars 2022, le projet pilote « Formation aux métiers du numérique d’ex étudiants boursiers ‘’dafistes’’ refugiés au Burkina Faso » a officiellement pris fin le mardi 16 mai 2023 par une remise d’attestations aux 12 des 13 étudiants bénéficiaires. Le projet a été initié par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et en partenariat avec la société Simplon.
Théophile Ouangrawa, responsable du bureau national de l’Agence Universitaire de la Francophonie a expliqué que ce projet avait pour objectif de former 13 ex ‘’dafistes’’ en développement web pour leur permettre une meilleure insertion professionnelle.
« C’est un projet pilote issu d’un accord entre le HCR et l’AUF. C’est un projet pilote qui a consisté à former 13 apprenants refugiés dans le métier du numérique exactement dans un parcours assez intéressant, un parcours qui est beaucoup sollicité sur la place du marché en terme de demandeur des entreprises. C’est le parcours de développeur web. C’est un parcours qui a pris 8 mois en termes de formation mais aussi un accompagnement à l’insertion professionnelle », a précisé Théophile Ouangrawa.
Pour Maurice Azonnankpo, représentant par intérim du HCR au Burkina Faso, il était important de renforcer les compétences des étudiants réfugiés dans les métiers du numérique, un secteur porteur d’avenir, au regard du nombre important de réfugiés en fin de cycle sans une situation professionnelle stable.
Il a détaillé que les apprenants ont appris durant 8 mois à maquetter une application, à réaliser une interface utilisateur web statique et adaptable y compris avec une solution de gestion de contenus, à développer une interface utilisateur web dynamique, à créer une base de données, à développer des composants d’accès aux données, à développer la partie back-end d’une application web ou web mobile et à élaborer des composants dans une application de gestion de contenus.
A cet effet, il a saisi l’occasion pour interpeller chacun des étudiants bénéficiaires du projet. « Votre devoir maintenant est de faire valoir les acquis de votre formation dans les prochains mois de sorte à motiver l’ensemble des acteurs pour la poursuite de cette noble initiative », a demandé Maurice Azonnankpo, en ne manquant pas de réaffirmer la détermination du HCR à tout mettre en œuvre pour accompagner les refugiés dans la recherche de solutions durables et innovantes.
Ngakoutou Bethel, représentant des bénéficiaires du projet a fait savoir que c’est une formation totalement pratique dont ils ont bénéficié et qui vient élargir leur champ d’intervention. « C’est 8 mois de difficultés, 8 mois de persévérance et 8 mois de détermination. Je pense qu’à l’issue de ces 8 mois je suis compétant pour m’insérer dans le milieu professionnel du numérique au Burkina et même à l’extérieur du Burkina Faso », a-t-il exprimé avec enthousiasme.
Pour prouver l’efficacité de leur formation, les bénéficiaires ont conçu une plateforme web de service qui permettra à des garagistes de vendre leurs services aux particuliers se trouvant face à une panne dans l’urgence.
D’un point de vue social, cette application web va beaucoup aider ceux qui seront dans le besoin parce que les pannes ça arrive à tout le monde et ça peut arriver à tout moment lors des déplacements. En cas de besoin vous pouvez utiliser cette plateforme pour contacter des garagistes avec des prestations de qualité qui pourront vous apporter des solutions adéquates.
D’un point de vue financier, cette application nous permettra de nous prendre en charge en tant qu’étudiants réfugiés mais également à participer sur le plan économique dans ce pays qui nous a accueillis », a exposé Ngakoutou Bethel.
En rappel, la première phase du projet a bénéficié d’un financement de 35 millions de francs CFA avec un accompagnement à hauteur de 70 % du HCR et 30% de l’AUF. Pour la phase II du projet qui sera prochainement lancé, le HCR apportera plus de 40 millions de francs CFA.
Flora KARAMBIRI
Samira ZARE (Stagiaire)
Burkina 24
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