Côte d’Ivoire : Le Camjbci et le projet Mideq sensibilisent pour la déclaration de naissances et la scolarisation de la jeune fille au sein des communautés burkinabè

Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) – Officiellement lancé le 24 Février 2019 au Ghana, avec le consortium de tous les pays dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui en constituent l’un des 06 corridors, le projet MIDEQ (Migration pour le Développement et l’Egalité) de réduction des inégalités dues à la migration Sud/Sud entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire est passé à sa phase opérationnelle sur le territoire ivoirien avec comme partenaire technique le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire, CAMJBCI, présidé par Moussa ZALLE. Il s’est par conséquent tenu le samedi 27 Mai 2023 dans la capitale politique ivoirienne, la première étape de cette caravane et ce, pour le compte de la circonscription consulaire de Bouaké (Centre).  

Comme indiqué par Dr. Kando SOUMAHORO, le coordonnateur pays du projet MIDEQ, cette campagne vise, entre autres, la sensibilisation des populations burkinabè vivant sur le sol ivoirien sur la déclaration des naissances, la scolarisation de la jeune fille et l’appui aux personnes vulnérables.

Moussa ZALLE, le Président du Camjbci, entant que partenaire technique et opérationnel de ce projet a nourri l’espoir que ces actions aient un impact réel sur les populations cibles: «Après un constat menée par notre organisation, le Camjbci, nous sommes arrivés à la conclusion que les cas de non déclaration de naissances et les inégalités dans liées à la scolarisation de jeune fille sont encore légions dans notre communauté burkinabè.

Il nous faut alors travailler à mettre fin à ce cycle vicieux qui joue en défaveur de nos parents en Côte d’Ivoire. Le projet MIDEQ se veut une bouée de sauvetage pour pallier aux travers de l’immigration : Il s’agit notamment de la déclaration des naissances et la scolarisation de la jeune fille », a-t-il indiqué avant de se féliciter de l’accompagnement porté par ce projet.

« Une nouvelle ère s’ouvre pour la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire grâce au projet MIDEQ que nous remercions pour la confiance et le soutien à travers son coordonnateur pays Dr. Kando SOUMAHORO. Avec le MIDEQ nous remercions tous les autres partenaires techniques et financiers soutenant ce projet.» 

Pour sa part Dr. Kando SOUMAHORO a indiqué que la période d’exécution de ces actions de sensibilisation sur la déclaration de naissances et la scolarisation de la jeune fille suivies d’appui à des familles vulnérables de communauté Burkinabè en Côte d’Ivoire s’étendra de ce mois de Mai 2023 à Février 2024. Après cette étape de la circonscription consulaire de Bouaké tenue à Yamoussoukro, la capitale politique, les prochaines à parcourir sont celles de Soubré (Ouest) et d’Abidjan (Sud).

Cette activité a été par ailleurs marquée par une distribution de kits alimentaires composés de riz et d’huile végétale aux personnes vulnérables et la présence du Professeur Bonayi Hubert  DABIRE, enseignant à l’Université de Ouagadougou et coordonnateur pays du MIDEQ au Burkina Faso.

Pour rappel, les flux migratoires entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont importants et principalement dans le sens du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire où les ressortissants Burkinabè y arrivent à la recherche d’opportunités à la faveur de la libre circulation entre les deux pays.

Ainsi, le travail et le trafic d’enfants sont également fréquents, particulièrement dans les plantations de cacao, produit d’exportation dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial. Autrement, ce phénomène migratoire est à l’origine de bien de faits dont la pauvreté, la déclaration des naissances et la scolarisation de la jeune fille.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire