Djîbôn international 2023 : Des traditionnalistes confient le sort du Burkina aux ancêtres méritants !

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Faso Kudumdé et Maâya Blôn, en collaboration avec l’ensemble des mouvements de réhabilitation du sacré africain et de revalorisation des valeurs traditionnelles ont rendu possible la 4e édition du « Djîbôn », tenue ce dimanche 4 juin 2023 sur les berges du barrage de Tanghin, à Ouagadougou. 

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« Le Djîbôn », en langue Bamanan « JIBÔN », est un rassemblement annuel qui consiste en une grande cérémonie collective de libation, d’offrandes et de demande de pardon en hommage à tous les ancêtres méritants depuis les origines.

Nankama Bia Kousse-Drabo, le Tontigui (président) de Faso Kudumdé.

« Le Djîbôn répond à une cérémonie d’hommage à nos ancêtres avant l’entrée dans l’hivernage. C’est pour d’abord leur demander une bonne saison de pluie, la paix et la santé pour le pays et tout ce qui est bon pour notre société.

C’est une manière pour nous d’abord de nous souvenir d’eux, parce que c’est la seule façon pour nous de nous connecter à eux et de leur poser nos doléances. Le Djîbôn représente ça et on le fait une fois par an », a fait savoir Nankama Bia Kousse-Drabo, le Tontigui (président) de Faso Kudumdé

Il l’a également présenté comme une voie de retour à la maison et de niveau mondial. « Le Djîbôn, c’est une des voies pour nous de retourner à la maison. Chaque année, à partir de 9 heures, dans le monde entier, il y a beaucoup de pays qui sont en train de faire le Djîbôn comme nous : le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Afrique du Sud, la Guinée, la France, la Suisse, le Canada, les Etats-Unis, etc. Nous avons réussi à avoir cette connexion au niveau mondial pour que les Africains prennent pour penser à leurs ancêtres », a-t-il indiqué.

Aussi a-t-il réitéré une doléance datant de l’édition précédente. « Que les autorités nous donnent au moins deux jours dans l’année où nous pouvons fêter nos fêtes traditionnelles, nos ancêtres. Nous avons demandé et nous continuons de toujours poser cette doléance d’avoir deux jours dans l’année pour célébrer et rendre hommage à nos ancêtres », a-t-il rappelé.

Le sens du rituel

« Djîbôn en dioula veut dire verser l’eau. Et pour verser l’eau, il est recommandé de chercher un cours d’eau. Même si on n’avait pas de cours d’eau, on peut le faire dans un bois sacré, au pied d’une colline, d’une montagne ; on peut même le faire sur la route.

Ici, la cérémonie c’était pour demander aux entités de l’eau d’intercéder auprès de nos ancêtres pour assurer cette bonne saison. Parce que quand on dit saison de pluie, l’hivernage, c’est l’eau ; il faut la pluie. La vie de l’Africain était rythmée par le cycle des saisons de pluies qui, lorsqu’elle est bonne, elle assure vraiment l’autosuffisance alimentaire », a expliqué Bia Kousse-Drabo.

Nankama Bia Kousse-Drabo en pleine libation.

Incantations, libations, sacrifices d’animaux, entre autres, ont ponctué cette cérémonie annuelle. Le mauvais sort a été conjuré ; des vœux de paix, de sécurité, de quiétude et de protection pour le Burkina Faso, ses premières autorités et ses populations ont été formulés.

Une vue de l’assistance.

« L’année passée quand on était ici la situation de notre pays n’était pas à ce niveau, l’armée n’était pas montée en puissance. Je vous signale que parmi les militaires, il y a des Dozos, parmi les FDS, nous avons des confrères traditionalistes. Nous, on a fait ce Djîbôn parce qu’on avait des difficultés avec certains de nos confrères qui étaient dans des localités qui subissent les attaques terroristes. 

Nous avons donc demandé qu’il y ait un retour et que s’il y a des ennemis de ce pays-là, que ces ennemis qu’on les connaissent, qu’ils soient dévoilés. Si nous faisons le bilan d’un an jusqu’à aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui ont été faites. Nous pensons que ce qui se passe actuellement au Burkina Faso, c’est le fruit du Djîbôn de l’année passée », a fait comprendre Bia Kousse-Drabo.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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