Burkina Faso : Le fonctionnement des sociétés d’État passé au peigne fin

Des acteurs des 19 sociétés d’État du Burkina échangent sur les possibilités d’amélioration de leur fonctionnement à Ouagadougou ce jeudi 22 juin 2023. Ces discussions se tiennent en marge de la 31ème session de l’Assemblée générale de ces sociétés. Elles entendent trouver les mécanismes d’amélioration du fonctionnement de ces structures. 

Depuis 1993, chaque année, les sociétés d’État marquent une halte pour faire une revue de ses activités tout en mettant sur la table des propositions pour améliorer leur fonctionnement. Ce jeudi s’est ouvert la 31ème session de ce cadre avec les mêmes objectifs.

Il s’agit ici d’une réunion de directeurs généraux, de directeurs financiers, de présidents du conseil d’administration, des acteurs des structures techniques pour, concrètement dégager les insuffisances, les manquements, les perspectives de leur fonctionnement, selon le ministre en charge du commerce Serge Poda.

« Cette assemblée se donne pour objectif d’examiner de façon profonde les états financiers, les rapports de gestion et les difficultés qui encadrent les activités de ces sociétés afin de trouver des solutions idoines. Une contribution à plus de 519 milliards, c’est très bien.

Au regard du contexte national particulier, il sied que nous portions une attention particulière au mécanisme d’optimisation de gestion de ces structures afin de permettre à ces entreprises à travers une maîtrise de la gestion de charges de tendre vers la gestion vertueuse recommandée lors des sessions passées », a indiqué le ministre.

L’occasion faisant, ces sociétés ont fait le bilan de leurs activités courant l’année 2022. Un bilan qui fait savoir qu’en cette année, sur les 19 sociétés d’État, 15 ont réalisé un résultat bénéficiaire positif et 4 présentent un déficit en terme de résultat net. Ces entreprises dans l’ensemble ont réalisé un chiffre d’affaires en évolution de plus de 20%.

« Les 4 autres peuvent s’expliquer quand on prend leur contexte caractérisé par la situation extérieure. Dans un contexte national et international, pas du tout facile, ce sont des résultats qu’on ne peut que souhaiter que 2023 soit une année meilleure dans le cadre de leurs prestations », a affirmé Serge Poda.

Ces échanges sont placés sous la présidence du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla. A son tour d’exhorter ces entreprises à se pencher plus dans la production locale. « Ce que je veux donner comme conseil, c’est que dès qu’on a un service de se pencher d’abord vers l’Etat. L’Etat a les compétences et c’est le lieu où c’est moins cher car ils sont payés pour ça. Le geste automatique devrait être de se tourner vers l’Etat », a souligné le Premier ministre.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24