«Enlèvement» de l’ex-député maire Issouf Nikiéma : Des jeunes manifestent vers Tengandogo

Des jeunes de Tengandogo, Garghin et Kamsontinga et Nagrin ont barricadé la route au niveau du CHU de Tengandogo ce vendredi 21 juillet 2023 aux environs de 22 heures. Ils disent manifester contre «l’enlèvement» de l’ex-député maire de la commune rurale de Komsilga, Issouf Nikiéma par des « individus armés non identifiés » vendredi 21 juillet 2023 vers 12 heures. 

«Nous sommes là pour manifester notre mécontentement, depuis 12 heures, nous sommes à la recherche de l’honorable Issouf Nikiéma qui a été enlevé par des individus non identifiés, cagoulés et armés.

Ils l’ont pris de force dans leur pick up avec son chauffeur et sa garde rapprochée. Et c’est au contournement de Saaba qu’ils ont fait descendre sa garde rapprochée ainsi que son chauffeur et depuis lors nous sommes sans nouvelles de l’honorable Issouf Nikiéma», confie le porte-parole de ces jeunes, Stéphane Tapsoba.

Ces jeunes disent avoir été à la gendarmerie et la police mais ils n’ont eu aucune nouvelle de leur leader. «Nous avons parcouru toutes les instances : gendarmerie, police. Nous sommes sans nouvelles de lui. Nous exigeons qu’on nous dise le motif de cet enlèvement ; s’il a fauté ou si c’est quelque chose qui émane du gouvernement ou bien d’un autre organe étatique qu’on nous le dise. C’est ce que nous manifestons et nous réclamons», avance-t-il.

Il a ajouté que des individus qui ont procédé à cet «enlèvement» ont provoqué un accident en percutant sur la voiture de sieur Nikiéma qui est endommagée, selon leurs dires. «Ils ont simulé un accident et ils l’ont pris aller. Si vous voyez sa voiture, vous n’allez pas croire, elle est complètement gâtée. Ils voulaient casser même son pied», témoignent-ils.

Pour ces jeunes c’est inconcevable que leur leader soit enlevé de cette façon. «Nous sommes dans un État de droit, nous voulons savoir où il est et ce qu’il a fait pour mériter cela. Ce n’est pas une arrestation c’est un kidnapping pur et simple. Et nous exigeons sa libération immédiate», martèlent-ils.

Au moment où nous quittions les lieux vers 22 h 30, des jeunes affluaient de tous les côtés et la mobilisation s’accentuait, la route nationale N° 6 était toujours inaccessible au niveau du CHU de Tengandogo.

Willy SAGBE
Burkina24