Lutte contre le paludisme au Burkina : AJRAM veut jouer sa partition
L’association « Actions des jeunes contre la résistance des antimicrobiens (AJRAM) », soucieuse de la sécurité sanitaire des populations, a organisé une table ronde avec des experts pour échanger sur la problématique de la résistance des antipaludiques et apporter des solutions adaptées. C’était le samedi 29 juillet 2023 à Ouagadougou.
«Résistance aux antipaludiques et prise en charge du paludisme au Burkina Faso», c’est autour de ce thème que les échanges ont gravité au cours de cette rencontre organisée par l’association Actions des jeunes contre la résistance des antimicrobiens (AJRAM).
Selon Dr Marc Christian Tahita, responsable du laboratoire biologie clinique de l’unité de recherche clinique de Nanoro, la résistance est une «malheureuse réalité» ayant occasionnée dans la région Ouest africaine. En 2019, 27,3 décès pour 100.000 cas ont été enregistrés. «Si rien n’est fait, dans moins de 20 ans, les résistances bactériennes vont tuer plus que le cancer ou le VIH SIDA», a-t-il avisé.
Il a souligné qu’il n’est pas trop tard pour agir, à condition d’agir vite et de façon coordonnée. «Le message est clair, il faut agir avant l’arrivée du désastre. Des mesures sont prises mais il reste encore du travail», a-t-il dit.
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Il a poursuivi qu’à côté de ce contexte peu reluisant, « se développe un problème encore plus complexe qui est la résistance aux antipaludiques ». « L’apparition de cette résistance a longtemps été redoutée et la communauté scientifique travaillait déjà sur des Thérapies Combinées à base d’Artémisinine(TCA) supplémentaires (actuellement cinq sont en développement)», a précisé Dr Marc Christian Tahita.
Dr Marc Christian Tahita a également laissé entendre que d’autres programmes de développement de médicaments antipaludiques sont en cours. «Néanmoins, la route est encore longue pour obtenir le prochain médicament qui remplacera l’artémisinine et ses dérivés», a-t-il indiqué.
Dr Ezéchiel Prosper Noali, directeur exécutif AJRAM, a déploré le manque d’actions fortes pour lutter contre la résistance des antipaludiques.
«Nous sommes dans un pays où le paludisme cause beaucoup de décès chaque année. Il a paru donc nécessaire et important pour nous de pouvoir sensibiliser l’ensemble des dispensateurs, prescripteurs et d’autres acteurs qui intervient dans le système de santé pour se pencher sur ce problème réel de santé publique. Afin de dégager des perspectives et des recommandations qui pourraient aider dans la lutte et préserver les antipaludiques pour les générations futures et participer activement à la prise en charge des malades», a-t-il relevé.
En rappel, Actions des Jeunes contre la Résistance aux Antimicrobiens (AJRAM) est un réseau dynamique de jeunes burkinabè pluridisciplinaires engagés pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
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