Appui militaire au Niger : « Aucun contingent burkinabè n’a encore été déployé » (Col-Maj Kassoum Coulibaly)

L’audition du gouvernement sur le projet de loi portant autorisation d’envoi d’un contingent militaire burkinabè en République du Niger a suscité d’importantes interrogations auprès des députés, selon le rapport des travaux présenté à l’hémicycle le mardi 19 septembre 2023. 

Parmi les questions des députés, figure en bonne place le cout de l’opération qui consiste à envoyer un contingent militaire burkinabè au Niger. À entendre le Colonel-Major Kassoum Coulibaly, ministre de la défense, la prise en charge du contingent sera assurée par les ressources destinées à la sécurisation du territoire national.

Il a rassuré la représentation nationale que le déploiement du contingent s’effectuera dans la continuité des opérations de sécurisation du territoire national, à l’image des opérations conjointes qu’effectuent les deux pays souvent.

Il s’agira concrètement d’une mutualisation des capacités et aptitudes pour faire front commun contre le terrorisme, selon le ministre. « Il ne doit pas être sous-entendu que des détachements seront dégarnis pour déployer des centaines ou des milliers de combattants au Niger.  

Il pourrait tout simplement s’agir d’une assistance visant à combler certains vides capacitaires et de surtout faire tomber nos frontières pour réaliser cette continuité de l’espace de manœuvre de nos forces. Dans la situation sécuritaire actuelle du pays, le Burkina se doit de maîtriser tout ce qui peut être fait en amont », a clarifié Kassoum Coulibaly.

Si des rumeurs faisaient cas de présence militaire burkinabè en terre nigérienne, le ministre se veut clair. « Aucun contingent militaire (burkinabè) n’a encore été déployé en République du Niger dans le cadre de l’assistance prévue dans le présent projet de loi. 

Soyez respectueusement informés que prenant en compte les activités de lutte contre le terrorisme, le Mali, le Niger et le Burkina Faso du fait de la zone des 3 frontières ont un besoin naturel de se concerter pour agir ensemble ; cela n’a pas toujours été le cas de par les visées françaises et les pressions exercées sur les gouvernants », a-t-il dit. 

Du reste, dans le cadre des d’un partenariat avec les deux pays, des soldats burkinabè ont été envoyés en stage dans un centre d’entrainement des forces spéciales construit à travers la coopération germano-nigérienne.

L’article 1 du projet de loi adopté porte sur l’autorisation de la Représentation nationale donnée au Gouvernement burkinabè, en vue de l’envoi d’un contingent militaire burkinabè en République du Niger ; l’article 2 traite de la mission dévolue au contingent, l’article 3 fixe la durée de la mission et l’article 4 est consacré à la formule exécutoire.

Akim KY

Burkina 24 

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