ITAOUA, une usine d’assemblage de lampes solaires made in Burkina Faso

ITAOUA SERVICE INTERNATIONAL est une usine d’assemblage de lampe solaire monté par un jeune Burkinabè Abdoul Kader Bougouma. Il est basé à Zagtouli à Ouagadougou et emploie une trentaine de personnes.

Implanté à Zagtouli, un des quartiers de Ouagadougou, ITAOUA SERVICE INTERNATIONAL est la première  usine d’assemblage de lampes solaires du Burkina Faso, selon ses concepteurs. Montée par Abdoul Kader Bougouma il y a quelques mois, l’usine a une capacité de production de plus de 100 lampes par jour.

« ITAOUA INDUSTRIE a été créé depuis 2018 mais il n’y a que récemment nous avons commencé l’exploitation et la production de lampe solaire  avec une capacité de production de  plus de 100 lampes par jour», confie Cédric Charlemagne Ouedraogo, directeur de production à ITAOUA industrie.

ITAOUA industrie pour la promotion de l’employabilité des jeunes

L’idée de créer cette industrie, selon Abdoul Kader Bougouma, est née pendant la période de Covid ou le prix de l’importation des produits par les le transport maritime a été élevé ainsi que le cout du dollar.

L’objectif de mettre une usine sur place au Burkina Faso est d’abord, dit-il, avoir une société burkinabè qui excelle dans le domaine des lampes solaires en Afrique de l’Ouest, à travers l’exploitation d’une des richesses du Burkina (l’énergie solaire) qui n’est pas assez exploitée à sa juste valeur, réduire le cout des lampes solaires au Burkina dans les années à venir,  pour permettre à chaque Burkinabè d’avoir au moins une lampe solaire chez lui et mettre en valeur l’expertise burkinabè à travers l’employabilité des jeunes.

Certifie IP 65-66, ITAOUA industrie met sur le marché des produits de qualité made in Burkina Faso, assemblés par des jeunes compétents. Cette entreprise emploie une trentaine de jeunes, selon le gestionnaire de l’industrie d’assemblage solaire burkinabè, Landry Remen.

« Le promoteur de ITAOUA industrie a décidé de mettre l’accent sur la qualification des jeunes burkinabé. Il aura pu comme beaucoup d’autre se contenté de commander des produits finis à l’étranger pour fournir à nos différents clients mais il a décidé de mettre l’accent sur cette capacité financière au profit du développement de cette nation burkinabè qui lui est tant chère ». 

    L’opérationnalisation de feux tricolores solaires

Le directeur de production, Cédric Charlemagne Ouedraogo laisse entendre qu’ils ont leur fournisseur à l’extérieur avec qui, ils prennent les matières premières qu’ils vont assembler pour donner un produit fini. Selon lui, c’est un travail  bien structuré avec des équipes bien déterminées.

Pour parvenir à mettre en place des lampes solaires, selon le directeur de production, ce mécanisme demande un travail en chaine, dans la rigueur avec de moindres détails.

     Paiement échelonné sur une période de 1 à 5 ans

Le chef de production affirme que les jeunes ingénieurs, d’expertises locales sont constitués en plusieurs équipes dont la première assemble les led avec les carcasses, une deuxième équipe se charge de la soudure de ces leds.

Après la soudure, une troisième équipe monte les récepteurs. Après le montage des récepteurs le produit trouvé est étalé au soleil par la quatrième équipe pour une durée d’une journée si ce n’est pas en période hivernale. Après l’étalage, une autre équipe passe à la simulation pour vérifier l’effectivité de l’éclairage du produit fini. Après la simulation, la dernière équipe procède à leur emballage dans les cartons avant de les mettre sur le marché.

 Toutes ces procédures dans les usines d’assemblages sont exécutées par des jeunes Burkinabè composés des hommes et des jeunes femmes. Une manière pour ITAOUA industrie de faire la promotion du genre.

« Nous avons des femmes qui travaillent avec nous. Il n’y a pas un poste stratégique pour eux. Elles le font au même titre que les hommes ici. D’ailleurs elles sont même meilleures que ces hommes », confie Cédric Charlemagne Ouedraogo.

 En plus de la production de lampes solaire, ITAOUA industrie va vers l’opérationnalisation de feux tricolores solaires d’une hauteur d’environ 3m. Ces feux tricolores solaires autonomes avec une batterie intégrée sont fonctionnels grâce à l’énergie solaire.

« On a un prototype de feux tricolores qui est à notre disponibilité. On peut l’utiliser dans les différents projets de voiries au niveau des routes surtout les nouvelles voies qui sont en construction », laisse entendre, Cédric Charlemagne Ouedraogo.

Paiement échelonné sur une période de 1-5ans

ITAOUA compte accompagner sa clientèle à travers le projet de paiement échelonné sur une période d’une année à  cinq ans pour permettre d’éclairer des voies afin de lutter contre l’insécurité.

« Nous avons un projet qui nous permettra d’accompagner l’Etat Burkinabè, les différents communes, les villages et éventuellement les Etats voisins en Afrique de l’Ouest pour fournir les lampadaires en fonction des quantités précises ou nous assurons une livraison leur permettant d’avoir un paiement échelonné d’une année à cinq an pour permettre d’éclairer aux maximum nos Etats d’assurer ainsi une sécurité dans nos belle cité », affirme Landry Remen.

 Industrie d’assemblage de motocyclettes à base d’énergies vertes

ITAOUA industrie en plus de l’assemblage de lampes solaire et de feu tricolore, est aussi dans la commercialisation des motocyclettes à base de l’énergie verte. Ils nous ont présenté deux engins qui fonctionnent différemment. Ces engins, selon Landry Remen marchent avec deux types de batterie, une avec une batterie à gel et l’autre avec une batterie au lithium.

« Les batteries au lithium offre une plus grande garantie de fonctionnement à long terme. Pour ceux qui opteront pour nos engins équipés de batteries au lithium se trouveront dans une tranche de prix peu élevés. Pour les batteries à gel ça fonctionne très bien mais c’est pour les foyers les plus modestes », dit-il. Il ajoute que ces engins ont une autonomie de 120km pour une seule recharge et les prix tourneront vers 400.000 F CFA.

Pour rappel, les produits de ITAOUA industrie international sont certifiés IP65-IP66, c’est à dire étanche à l’eau et à la poussière. L’industrie propose aussi à sa clientèle, une possibilité de lui faire la livraison et l’installation après achat partout au Burkina et en Afrique. Cette société pour s’assurer que son produit made in Burkina est de bonne qualité, selon Landry Remen propose de faire la maintenance de ces lampes après leurs installations.

Saly OUATTARA

Burkina24