Des experts-comptables de l’UEMOA, de l’OHADA et d’autres pays en consistoire à Ouagadougou
La capitale burkinabè abrite du 26 au 27 octobre 2023, le 5e congrès des experts-comptables de l’UEMOA. Ce rendez-vous des professionnels des chiffres se tient sous le thème « Experts-comptables et lutte contre les flux financiers illicites ».
Après les rendez-vous d’Abidjan en 2017, de Dakar en 2018, de Cotonou en 2019 et de Bamako en 2021, c’est enfin le tour de Ouagadougou. La capitale du pays des hommes intègres accueille le 5e congrès des experts-comptables qui réunit plus de 400 sociétés d’expertise-comptable issues des pays de l’UEMOA, de l’espace OHADA et autres pays de l’Afrique et du monde.
Saluant la pertinence du thème autour duquel s’articulent les échanges au cours de ce congrès, le président de l’ordre national des experts-comptables du Burkina, Yacouba Traoré a laissé entendre que ces deux jours de réflexions leur permettront d’apporter leur pierre à l’édifice afin de lutter efficacement contre les flux financiers illicites en Afrique.
Représentant, Idrissa Nassa, PDG de Coris Banque, parrain de ce 5e congrès des experts-comptables, Emmanuel Sawadago a souligné que les flux financiers illicites font payer un lourd tribut à la croissance des entreprises africaines du plus petit au plus grand ainsi qu’aux États, en termes de pertes de revenus.
Selon lui, le présent congrès est une occasion pour faire l’inventaire des attentes dans la lutte contre les flux financiers illicites vis-à-vis de la profession des experts-comptables qui doit jouer un rôle essentiel dans la détection et la prévention des flux financiers illicites d’une part. « Et imaginez des solutions efficaces pour y faire face. En outres, susciter une forte implication de la profession dans la traque des flux financiers illicites », a-t-il d’autre part invité.
Le ministre en charge de l’économie, Aboubacar Nacanabo qui s’est dit réjoui de voir Ouagadougou accueillir cette grande messe des professionnels des chiffres a révélé que chaque année, l’Afrique perd 50 milliards de dollars par an suite aux flux financiers illicites.
« Mais ces estimations sont peut-être en deçà de la réalité car il n’existe pas des données précises (…). Ces flux financiers illicites privent nos pays des ressources qui pouvaient servir nos pays à financer des services publics essentiels qu’il s’agisse de la sécurité, de la justice et des services sociaux de base », a-t-il dit.
Il a relevé que le thème retenu est interpellateur dans le contexte actuel du Burkina Faso qui est en guerre dont le blanchissement des capitaux concourt au financement du terrorisme. A cet effet, il a fait savoir que le gouvernement a commandité une étude sur les flux financiers illicites dans le secteur minier. « Cela va nous permettre donc de voir le problème et connaitre les manifestations. Et également de voir comment lutter contre ces flux financiers illicites qui gangrènent notre économie », a-t-il affirmé.
Aboubacar Nacanabo a conclu qu’à ce jour, le Burkina ne dispose pas des chiffres de ce qu’il perd via des flux financiers illicites « mais nous sommes convaincus que c’est vraiment très important parce que les flux financiers illicites, ça se traduit par l’évasion fiscale, le blanchissement des capitaux (…). Aujourd’hui, nous pensons que cette réflexion qui va être menée nous permettra d’avoir des pistes de solutions pour pouvoir faire face aux flux financiers illicites ».
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