17e édition du Festival Ciné Droit Libre : Terrorisme et droits de l’Homme au cœur d’un panel
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, la 17e édition du Festival Ciné Droit Libre a organisé un panel autour du thème « la lutte contre le terrorisme et la défense des droits de l’Homme sont-ils des concepts opposables ?». C’était le dimanche 10 décembre 2023, au centre Cardinal Paul Zoungrana, à Ouagadougou.
Christophe Bado, Secrétaire général (SG) du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), a rappelé lors de sa communication que le terrorisme est une négation des droits humains.
« Si vous avez le terrorisme qui sévit sur votre territoire, comme c’est le cas au Burkina Faso où vous avez plus de 2 millions de déplacés internes, vous avez plus de 8000 morts depuis le début de la crise ; quand vous avez des écoles et des hôpitaux fermés privant ainsi les habitants de leurs droits à l’éducation et à la santé, on ne peut pas dire que les droits humains sont respectés. Il y a naturellement de multiples violations des droits humains liés aux attaques terroristes », a-t-il déclaré.
Aussi, a-t-il souligné les violations constatées dans la lutte contre le terrorisme. « Ce sont notamment les cas d’enrôlements forcés, les cas de disparitions forcées que nous avons constatés. C’est également les cas d’exécutions sommaires ou extrajudiciaires commises ou souvent reprochées à nos Forces de défense et de sécurité (FDS) sur lesquelles nous demandons des enquêtes impartiales pour situer les responsabilités », a-t-il ajouté.
Pour le parrain Alioune Tine, Défenseur des droits humains, le dialogue est le moyen efficace pour lutter contre le terrorisme. « Il faut faire un diagnostic collectif, faire une introspection et trouver un remède collectif par le consensus, par le dialogue. Les Africains doivent s’appuyer sur leur propre tradition démocratique par une assemblée de palabre, par le respect de l’autre », a-t-il soutenu.
A la question des réquisitions, Joël Djiguemdé, représentant du Ministère de la Justice, a affirmé que les réquisitionnés devraient être fiers de servir la patrie. « Ce n’est pas seulement ceux qui élèvent la voix sur la vie de la nation qui sont réquisitionnés. De notre avis, il faut être fier quand on est appelé à défendre la nation », a-t-il confié.
Au sortir des échanges, il est globalement ressorti que la lutte contre le terrorisme et la défense des droits de l’Homme ne sont pas des concepts opposables en soi. Cependant, il est important de veiller à ce que les mesures prises pour lutter contre le terrorisme respectent les droits de l’Homme.
Wendnekôta Gédéon Sango (stagiaire)
Burkina 24
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