Reconquête du territoire : La Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) en garde montante
L’administration pénitentiaire était en consistoire, ce vendredi 22 décembre 2023, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla. Où elle a questionné sur sa part contributive dans les opérations de la reconquête du territoire national.
À l’issue de la session 2023 du conseil supérieur de la garde de sécurité pénitentiaire, le ministre en charge de la justice, Edasso Rodrigue Bayala a rapporté qu’ils ont au cours des échanges abordés la question des reformes qui s’impose au niveau de la garde de sécurité pénitentiaire (GSP) au regard de l’urgence sécuritaire du moment.
« Pour qu’en plus de ses missions classiques de sécurité et de contribution à l’œuvre de justice, nous puissions avoir des nouvelles missions qui doivent être assumées par un personnel suffisamment formé en qualité pour pouvoir assumer ses missions », a-t-il notifié.
La question de la contribution de la garde de sécurité pénitentiaire (GSP), dans les opérations de reconquête du territoire national a été au cœur des échanges, a confié Rodrigue Bayala. « Comme vous le savez aujourd’hui, toutes les forces de défense et de sécurité surtout les forces de sécurité intérieure sont allées au-delà de leurs missions classiques. Aujourd’hui, la GSP est engagée sur le terrain et souhaite le faire davantage », a-t-il affirmé.
Le ministre en charge de la justice a noté que des moyens conséquents seront mis à la disposition de la GSP afin qu’elle puisse contribuer sereinement, aux côtés de leurs autres frères d’armes, aux opérations de reconquête et de sécurisation du territoire national.
Aussi, ont-ils tablé sur la question liée à la production agro-pastorale par les détenus comme le souhaite le capitaine Ibrahim Traoré. Sur ce point, Rodrigue Bayala a dit que le Premier ministre leur a donné des orientations claires afin que les gardes soient formés dans plusieurs domaines en fonction des besoins.
Le ministre en charge de la justice a profité de cette occasion pour remettre au chef du gouvernement, la contribution des détenus de plusieurs maisons carcérales du Burkina Faso à l’effort de paix d’un montant de plus de 900 000 francs CFA.
Après la réception de ce don, Me Kyelem a laissé entendre que « personne n’est irrécupérable. Donc si on donne une chance à ces gens-là, ils peuvent se racheter et même nous surprendre par leur citoyenneté. La raison pour laquelle, il faut encore insister sur la reforme de nos prisons et sur la formation des GSP. Il faudrait que nous ayons des GSP à visage humain, courtois mais fermes. Parce que quand on est courtois sans fermeté, on abuse de votre bonté ».
Le chef de l’Exécutif a insisté sur le fait que les GSP doivent être courtois envers les détenus mais dans la fermeté quant à l’application de la loi et de la moralité. « C’est pour dire que les prisonniers restent aussi des citoyens comme nous. Tout le monde peut chuter un jour ou l’autre mais la possibilité de se reprendre existe toujours. Et cet acte est vraiment le symbole comme quoi, nul n’est irrécupérable », a soutenu Me Apollinaire Kyelem de Tambèla.
« Reconquête du territoire national et lutte contre le terrorisme, part contributive de l’administration pénitentiaire », c’est autour de ce thème que les réflexions se sont articulées.
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