Burkina Faso : La responsabilité sociale des entreprises au cœur d’une enquête
L’Organisation pour de Nouvelles Initiatives en Développement et Santé (ONIDS) a entrepris une analyse sur la responsabilité sociale des entreprises en matière de santé. Ce Jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou, les résultats ont été mis à la disposition des Hommes de médias.
« Agir pour une responsabilité sociale accrue des entreprises privées en matière de financement de la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale de l’enfant et de l’adolescent et de nutrition (SRMNEA-N) au Burkina Faso », c’est ce projet qui a prévalu la réalisation d’une enquête auprès de certaines entreprises. Au total 190 entreprises ont été soumises à cette étude. C’est le cabinet du Dr Simon Nassa qui s’est chargé du bon déroulé de l’enquête.
Comme résultat, il est ressorti que les entreprises financent la santé au Burkina Faso. A en croire Dr Simon Nassa, ces dix dernières années, le financement des entreprises dans la santé a connu un accroissement. De 10,7 milliards de FCFA en 2011, on est passé à 26,5 milliards de FCFA en 2022.
Cependant l’étude a également démontré que le financement de la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale de l’enfant et de l’adolescent et de nutrition (SRMNEA-N) ne représente qu’une infime partie des dépenses c’est à dire 0,3%.
« Nous pensons qu’il est nécessaire d’aller vers un plaidoyer pour mobiliser davantage non seulement pour encourager les autres qui sont inscrites dans cette démarche et aussi pour sensibiliser les autres entreprises à adopter cette démarche en vue d’accroître les financements qui sont affectés à la santé et notamment à la SRMNEA-N au Burkina Faso », a-t-il révélé.
Également, l’enquête a dévoilé que le cadre réglementaire en termes de pratique de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est pas clairement connu et suivi. D’où la nécessité des actions de promotion pour vulgariser ce cadre, selon Dr Simon Nassa.
« Nous pensons qu’il faut d’abord dans un premier temps rencontrer ces entreprises, échanger avec ces entreprises et encourager les entreprises qui sont inscrites dans la démarche et aussi de les amener à partager leurs expériences, leurs réussites auprès de leurs collègues afin que ces collègues puissent s’inscrire dans cette démarche. Pour les autres entreprises, nous pensons qu’il faut les sensibiliser, les amener aussi à emprunter cette démarche dans le financement de la SRMNEA-N », a-t-il recommandé.
Clémentine Tarnagda, directrice exécutive de l’ONIDS a rappelé que l’initiative de l’étude est partie du constat que beaucoup d’entreprises privées souvent par ignorance, ne sont pas engagées pour les questions de responsabilités sociale.
« Par rapport aux résultats, nous comptons présenter les différents enjeux et les défis qui sont ressortis aux différentes entreprises privées parce que ce sont les données issues de ce qu’ils font déjà en terme de contribution.
L’autre perspective que nous voyons aussi c’est de pouvoir faire une autre étude, une autre analyse pour pouvoir compléter celle-ci pour pouvoir monter quel niveau pour chaque entreprise, quel est le domaine précis auquel chacun contribue et à hauteur de combien par rapport à ses dépenses globale », a-t-elle conclu.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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